Centralisme démocratique, retour dans la discussion ?

, par  Alain Brachet , popularité : 1%

Centralisme démocratique. Ancien membre du PCF jusqu’à la Mutation de Robert Hue, je note avec intérêt que le PCF et l’Huma regardent à nouveau du côté du « centralisme démocratique » (CD)  : Huma des débats des 25/26/27 Octobre dans un article d’Isabelle Lorrand et Frédéric Genevée… mais, il est vrai, qui l’enterrent à nouveau, en attribuant sa résurgence à Jean-Luc Mélenchon (un comble !) ; article repris à nouveau (pour enfoncer le clou ?) dans l’Huma-dimanche du 31/10. Par ailleurs « Faire vivre le PCF » a développé de son côté une discussion sur ce sujet. Serait-ce que ce concept, typiquement communiste à l’origine, refait maintenant surface au sein d’un parti politique plutôt classable parmi les partis réformistes : le PG ? Serait-ce qu’il reprend aussi vie (en bien ou en mal) du côté du PC ?

Une des raisons qui m’ont éloigné du PC (ce n’est pas la seule, mais elle renforçait ces autres raisons) a été l’abandon du CD par le PC. Cette question revenant sur le tapis j’aimerais pour ma part qu’elle soit réexaminée, car il faut toujours comprendre ce qui se passe dans la société, et en l’occurrence ici - une amorce timide de retour du CD - avant de condamner. Notons au passage qu’une autre question, pour la même raison, mériterait d’être réexaminée au PC : la sortie de l’UE et de l’Europe… mais c’est une autre affaire que je n’aborderai pas aujourd’hui…

Alors, parlons du CD.

Je pense que tout parti politique quel qu’il soit a nécessairement besoin de centralisme : il ne peut en effet conduire, à un moment donné, qu’une seule politique (qu’on nomme sa ligne politique)… au risque, dans le cas contraire… d’être schizophrène (penser simultanément une chose et son contraire). C’est une réalité aussi bien à droite qu’à gauche. Sauf qu’un parti comme le PS est capable de ce tour de force schizophrène pour "drainer large", c’est-à-dire tromper une partie de ses électeurs potentiels (par exemple) pour qu’elle donne au PS ses voix (peu importe ce que ces électeurs pensent quant au fond… pourvu qu’ils votent "bien" !). Évidemment, les autres partis de droite jouent un jeu analogue, mais c’est dans l’ordre des choses, puisque la réalité de leur hégémonie ne repose pas sur leur majorité numérique (le nombre de citoyens qui adhèrent sincèrement à leurs thèses, parce qu’ils en sont bénéficiaires), mais à la somme de ces derniers, et d’un nombre suffisant (en terme de comptabilité électorale) de gens trompés. Un parti communiste ne peut tromper, il lui faut convaincre, notamment ces gens qui se trompent de camp (ou que l’on trompe, par exemple en "drainant large"). Il est ainsi clair que les partis de droite… et le PS, n’ont pas besoin de "centralisme démocratique", le mot démocratie impliquant en toute rigueur, l’honnêteté.

C’est pourquoi au PC, le centralisme (obligatoire) doit être démocratique. Un PC ne peut pas durablement tromper, car il lui faut convaincre chacun de ses adhérents à chaque instant de la valeur de sa politique. Cette affirmation est évidemment – l’histoire en témoigne – une exigence qui n’est pas toujours respectée (on en reparlera)…

Pour convaincre un maximum d’adhérents, la meilleure solution (la seule peut-être ?) est donc la démocratie. C’est-à-dire un processus par lequel un individu acquiert une certitude réfléchie, personnelle, ancrée dans sa pensée. Et sur cette base est en mesure de travailler avec ses "camarades" de parti, collectivement, pour la perfectionner, pour la propager autour de lui, en en faisant la ligne politique du parti. Ce qui nécessite un critère d’acceptabilité partagé. Lequel, entre camarades égaux, ne peut être que démocratique : s’il n’y a pas d’unanimité, c’est la majorité qui emporte la décision. L’adhésion au parti implique l’acceptation de cette règle ; s’y soustraire c’est démissionner ! Dans l’immense variété des opinions diverses, comment s’y prendre pour qu’il en soit ainsi ?

D’abord, en identifiant dans cette variété d’opinions un certain nombre d’idées de base, de "fondamentaux" conciliables et susceptibles de servir de tronc commun à la pensée de chaque individu concerné, de chaque communiste. Ils servent de base minimale pour se dire communiste et ne pas les avoir… c’est ne pas être communiste. Par exemple je circonscrirais ces fondamentaux (ce sont ceux que je retiens pour moi-même) aux aspects suivants : la lutte des classes ; l’abolition du capitalisme ; la construction d’une société socialiste. C’est déjà beaucoup, aussi, dans l’absolu, je pense que l’on peut se limiter à l’aspect : lutte des classes, ou l’un des autres fondamentaux, considéré tout seul. On peut déjà travailler ensemble à partir d’un tel choix. Par exemple, si je ne me trompe, le NPA se limite au seul aspect initial : l’anticapitalisme. C’est déjà un début ! Je ne suis plus certain que le PCF fasse aujourd’hui beaucoup mieux… mais le voile qu’il maintient sur ses fondamentaux ne me permet pas d’être clairement affirmatif. De toutes manières, je pense que pourvu qu’il y ait un de ces fondamentaux au départ, le feu de l’action ou du débat, finira par mettre sur le devant, les autres fondamentaux, car ils ne sont pas indépendants… En fait, ces fondamentaux sont des "postulats". En les manipulant on fera apparaître des conséquences logiquement déduites de ces postulats, autrement dit, des "théorèmes", qui constituent à un moment donné la ligne politique du parti. Et c’est de la pertinence de ces conséquences qu’en retour on vérifiera celle des fondamentaux…

A côté de ces postulats qui caractérisent un parti communiste dans sa doctrine politique, et qui sont donc les plus fondamentaux, il y a d’autres postulats relatifs, par exemple, à son mode de vie ou de fonctionnement. Pour ma part, je mets dans ce sous-ensemble le CD. Pourquoi ?

Le CD est un mode de vie ou de travail entre communistes, destiné à assurer l’efficacité maximale du parti. C’est la manière qui permet aux communistes d’élaborer une ligne politique aussi efficace que possible. En interne, il permet de progresser sans se chamailler inutilement et d’apporter au débat démocratique interne à chaque instant une conclusion acceptée par tous. Et pourquoi cela ? Parce que ce CD est lié à une méthodologie "scientifique" d’élaboration de la ligne politique. Elle consiste : à observer la réalité du monde ; à la théoriser, c’est-à-dire à en donner une explication logique faisant appel aux "fondamentaux de base" de la doctrine (ou à certains des "théorèmes" que l’on en a déduit) ; à mettre en œuvre dans la société les conclusions que l’on a tiré ; à observer à nouveau celle-ci pour juger de l’impact de l’action entreprise ; à revenir au départ pour corriger éventuellement le tir, ou pour persévérer ; et ainsi de suite… Dans une telle démarche, il n’y a pas de vainqueurs et de vaincus… pourvu que le verdict soit acquis de cette façon, c’est-à-dire par ce processus "scientifique". C’est donc une règle parfaitement compatible avec la conviction de chacun, même si celle-ci est différente au départ (en toute rigueur le processus devrait conduire à une conclusion qui, normalement, est celle de tous, puisqu’elle vérifie la théorie par l’expérience, par la pratique). Et c’est surtout une méthode permettant au parti de définir sa ligne à chaque instant, c’est-à-dire de se comporter en "intellectuel collectif" (bien que collectif, cet intellectuel supposé non schizophrène, a une position et une seule). Et cette position a été élaborée collectivement, même si une fraction (minoritaire) des communistes ne la partageait pas au départ dans son intime conviction, mais la partage à la fin, ou l’admet à son corps défendant, parce qu’elle a été acquise dans une comparaison élaborée démocratiquement, "scientifiquement", qu’il deviendrait contre-productif de refuser : le recours éventuel est reporté à plus tard, lorsque l’on aura fait un nouveau bilan théorie-pratique sur la nouvelle démarche engagée, en somme lorsqu’on aura demandé à la pratique de faire la preuve. Cette règle de vie, le CD, acceptée dès lors que l’on est adhérent du parti, impose que chaque communiste propage autour de lui la vision majoritaire démocratiquement obtenue. En effet, on demande à la confrontation de la ligne politique avec la réalité de la société de trancher de sa validité. Peut-on faire mieux ? Un communiste, et d’ailleurs tout individu sensé et honnête, peut-il récuser une telle méthode ?…

Bien évidemment ce "rigorisme" n’est pas sans problème ! Par exemple, il est difficile de défendre une idée que l’on croit intimement fausse ou insuffisante. Imposer à un contestataire de se dédire est difficile et sera de toutes façons peu efficace : il défendra mal ce que qu’il ne partage pas. La règle minimale impose seulement au contestataire de défendre, aussi bien qu’il le peut, la "position du parti"… et ne lui interdit pas de défendre la sienne en interne (et en externe !). Il n’est pas exclu d’ailleurs que cette liberté ne soit pas productrice de progrès ! En interne, notamment, elle peut déboucher sur la naissance de groupes de réflexion "hétérodoxe", de "tendances", c’est-à-dire de groupes de réflexion qui ont une vision différente de celle qui a majoritairement triomphé. Ce sera bénéfique si cette élaboration marginale est prise en compte par les "majoritaires" (c’est-à-dire le plus souvent l’équipe dirigeante du parti) pour étayer la discussion, éventuellement la remettre en question, mais surtout pour la confronter à des critiques qu’elle doit surmonter (et plus les critiques sont sérieuses, plus on renforce la crédibilité de ce qui est critiqué)… Mais il ne faut pas que ces "tendances" se cristallisent en équipes permanentes. On créerait alors au sein du parti… d’autres petits partis : l’ensemble deviendrait schizophrène ! Notons que cette exigence du centralisme, en sus de son intérêt théorique, a un évident intérêt pratique. La propagation des idées du parti dans la société est lourdement pénalisée par les médias aux ordres du Capital et de ses divers serviteurs. Non seulement ceux-ci n’en rendent pas compte, font le black out, mais en plus ils déforment, caricaturent, simplifient à outrance les messages du PC. La seule solution pratique pour contrecarrer cette guerre médiatique est la parole portée par les militants. Et on n’a jamais assez de « troupes » pour faire entrer dans les têtes soumises au matraquage de l’adversaire, la bonne parole. D’où l’appel à un certain "unanimisme" du parti. Ou, dit autrement : il vaut mieux que la parole soit partout la même, ou peu s’en faut, si on ne veut pas compliquer le travail de réflexion de ceux qui la reçoivent !...

Une autre difficulté de la méthode tient à ce que la politique n’est pas une science exacte. L’analyse du monde tel qu’il est, la théorisation de celui-ci à l’aide des fondamentaux, l’appréciation des effets des choix constituant la ligne politique, sur ce monde soumis ainsi à "expérimentation", n’est pas évidente, même quand on s’y met à plusieurs pour croiser les idées. C’est la difficulté et en même temps la récompense excitante de progresser dans le mouvement des idées que l’on défend. Il faut faire avec !...

Répétons-le : le CD est une règle acceptée en interne par les communistes. Il n’est pas un système démocratique transposable à la nation. Celle-ci a son propre système démocratique (ou supposé tel) : sa constitution. Cette confusion des genres est peut-être un des éléments qui ont (avec d’autres, bien sûr) contribué à la chute du "socialisme réel" de l’URSS. Mais je n’en dit pas plus : c’est un autre débat !

Évidemment, ces considérations générales théoriques, doivent être mises en forme pratique, pour être appliquée (en somme la "loi" doit être démultipliée en "décrets d’application" aisés à respecter). C’est aux statuts du parti qu’il revient (démocratiquement !) de matérialiser ce travail. Je ne développerai pas, pour m’intéresser à la situation concrète du parti, telle que je la constate de l’extérieur, maintenant qu’il n’y a plus, théoriquement, de CD au sein du PC. Je ne ferai pas un tableau exhaustif, mais je prendrai un seul exemple actuel (on peut évidemment en trouver d’autres) :

La préparation en cours des élections municipales au sein du PC. Il est clair qu’elles se préparent hors d’une position unique centrale du PC (on ne peut pas dire que le mot d’ordre : « Que chaque fédération fasse ce qu’elle juge utile » en soit une, surtout si la direction du PC fait un choix dans l’une de ces fédés : Paris !). Ainsi chaque fédération peut opter pour l’alliance avec le PS (dont on critique la politique gouvernementale) ou pour une liste Front de Gauche (FdG) (dont toutes les composantes, hors PC, s’opposent à cette alliance). Comment trouver dans cette diversité une ligne politique synthétique du PC ? Comment, surtout, les couches populaires matraquées par les médias, par la promotion de Le Pen, par le mot d’ordre que rien n’est plus possible par la voie politique, comprennent-elles le PCF ? Pire, cette "liberté" laissée à chacun conduit à des aberrations (à Lyon, dernièrement) où l’on voit la minorité du PC faire fi du choix majoritaire des adhérents et déclarer qu’elle n’en tiendra pas compte !

Le CD, dans son acception la plus administrative, que certains trouvent sans doute brutale, aurait aidé à faire un choix (sans doute contraint, mais clair) et peut-être évité d’en venir à une telle décision de certains, non démocratique… et pour tout dire schizophrène !

J’ai exposé ce que je crois être les vertus du CD. Je pense qu’à l’époque où cette règle de vie était celle du PC, on la légitimait peu ou prou de cette façon… Il faut alors se demander pourquoi le PC l’a abandonnée…

Pour ma part, car ceci est déjà loin, je pense que les raisons suivantes se sont liguées pour qu’il en soit ainsi :

a) au fil du temps le CD a été de moins en moins démocratique et de plus en plus centraliste, faisant de la direction du parti in fine le seul "bénéficiaire" (au sens de l’expression d’une parole ne prêtant pas à contestation ouverte) de la démarche, bloquant ainsi l’inventivité de la masse des militants… En outre on n’a pas engagé de démarches correctives, et tout a glissé sans frein sérieux sur une pente de plus en plus contestée…

b) à l’époque (mais peut-être en reste-t-il quelques relents aujourd’hui ?), le PC voulait à tout prix ne pas être accusé de "stalinisme", de parti inféodé à l’URSS, où (voir plus haut) le CD avait sans doute dépassé le cadre strict d’une méthodologie interne, pour prétendre régir la société dans son ensemble…

c) le PC, pour les raisons précédentes et pour d’autres, abandonnait une à une les références à ses fondamentaux de base antérieurs, au marxisme… C’était l’effet boule de neige… En fait, mais c’est une analyse plus complexe que je laisse de côté, l’abandon du CD à contribué à disloquer les fondamentaux de base du parti, et réciproquement. La ligne politique est devenue opportuniste, n’ayant plus de fil conducteur solide. On est parti dans toutes les directions, en perdant de vue l’identité fondamentale. On s’est mis à enfourcher sans discussion approfondie les "thèmes à la mode", y compris ceux fourbis par l’adversaire et ses serviteurs zélés en tous genres… que d’ailleurs on n’identifiait pas avec précision…

d) enfin, peut-être pour une raison de principe mal prise en compte. Le parti n’est pas un état associé à une nation, il ne peut réaliser totalement la séparation des grandes fonctions : législatives, exécutives, et judiciaires en son sein. Et ceci pour la même raison qu’indiqué plus haut quant au "devoir" qu’ont les militants de défendre une ligne politique et une seule… même quand ils la contestent, alors qu’elle a été acquise après débats démocratiques. Le parti est une communauté de taille trop faible, il ne peut se passer de tous ses militants pour porter sa parole dans la société. Il faut donc que chaque militant, à tous les niveaux, intègre des fonctions que la démocratie parlementaire sépare. C’est difficile, et l’expérience montre que cela a certainement contribué à la dérive a) ci-dessus.

Je pense que toutes ces questions auraient dû conduire à deux conclusions principales.

- 1) Sur le plan des principes : le PC ne peut se passer de CD. Je pense que l’expérience accumulée sur plusieurs dizaines d’années de déclin du PC aurait dû renforcer cette exigence… alors que l’on a baissé les bras. On a attribué au CD des difficultés réelles, que l’on a cru résoudre en supprimant la cause supposée, le CD. On a cassé le thermomètre pour enrayer la fièvre. Et on s’est privé de tous les avantages réels de ce CD : le coût fut supérieur au bénéfice. Et même si le déclin du PC n’a pas pour seule cause l’abandon du CD, il a joué un rôle important…

- 2) Le constat inverse était de dire : si le CD est indispensable, il marche mal. Travaillons ses modalités, faisons des expériences concrètes de nouvelles modalités (forcément centrées au niveau des modalités d’application, des statuts du PC et non pas du principe même du CD). Et regardons ce qui se passe…

Pour ma part, je pense que l’une des voies qui auraient pu être explorée davantage est celle de la transparence (la glassnost ?), car, précisément, l’abandon officiel du CD s’est traduit par la perpétuation d’un CD souterrain, honteusement caché… mais réel. Ce sont là les plus mauvaises conditions pour qu’il joue correctement son rôle. Mais les modalités pratiques de la transparence interne et externe restent évidemment à imaginer et à tester : le moment est-il venu de remettre l’ouvrage sur la table ?…

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