35ème congrès : intervention de Marie-Christine Burricand

, par  Marie-Christine Burricand , popularité : 1%

Comme beaucoup d’autres camarades, je n’ai pas pu intervenir au congrès.
Le respect de la parole des communistes n’était pas au rendez-vous de ce congrès.

L’existence du PCF est un défi et un combat.

En décembre 2007, les communistes ont décidé de relever ce défi et de mener ce combat rompant ainsi avec 15 ans de renoncement, ce que le texte appelle des remises en cause profondes et dont nous attendons toujours l’inventaire.

Depuis la crise, en mettant à nue la barbarie du capitalisme et la nécessité pour les exploités de relever la tête, a confirmé le bien fondé de ce choix et renvoyer dans les cordes les discours datés où le fun l’emportait sur le fond.

Il est plus que temps de se mettre au travail sur le chantier de l’organisation politique. Il y faut du volontarisme car il n’y a pas d’automatisme à la vie d’une organisation comme la nôtre.

Aucune alliance, aucun rassemblement - aussi valide et nécessaire serait-il par ailleurs- ne saurait se substituer à cette nécessité.
Le Front de gauche ne règlera ni l’existence du PCF, ni la remontée de son influence.
Il faut une activité autonome de notre parti et c’est sans doute un point qui rassemble tous les communistes.

Le texte 2 évoque des pistes de travail pour la transformation du PCF. C’est un langage de sommet, dans lequel s’engouffre tout et son contraire.

Les militants, responsables de section et cellules, parlent eux de faire vivre leur parti, de le renforcer, de développer son activité, de se redonner un fond idéologique commun, de remettre en route la formation. Ils parlent de batailles, de rassemblements, d’initiatives, d’efficacité, d’utilité.

Depuis 15 ans, nous avons vécu des changements successifs de modes de fonctionnement qui ont plus conduit à défaire le PCF qu’à construire, à diviser qu’à rassembler et la défiance envers la direction s’est accrue.

L’unité des communistes est nécessaire. Elle ne se construira pas à coups de règlements internes, dont je ne réfute pas par ailleurs la nécessité, mais dans des combats communs que nous mènerons ensemble.

Et j’espère que l’organisation de ce congrès d’étape, qui a manqué à tous les respects de nos règles de vie et dans sa tenue même ne favorise pas la mise en commun, ne préfigure pas du futur.

Nous ne pouvons pas dans cette discussion sur le PCF passer à côté du fossé croissant entre le peuple et les partis politiques.

L’abstention a été le fait dominant des élections européennes. Aux régionales, il a été dommageable de perdre des élus, il est tout autant regrettable que des millions d’électeurs aient préféré rester chez eux.

Le front de gauche n’a pas fait la preuve de sa légitimité dans les milieux populaires et la question ne se règlera pas à coup de cartels d’organisation : Jean-Luc, Marie-Georges, Cécile, Martine et même Pierre, la photo a déjà bien servi et rappelle les mauvais souvenirs de la gauche plurielle.

Chacun sait qu’il ne suffit pas que les états majors des partis se mettent d’accord pour que cela change.

Personne ne peut imaginer la transformation révolutionnaire de notre société sans que les plus exploités ne s’en mêlent, en soient moteurs.

C’est à partir de cette exigence qu’il faut se poser la question de notre activité dans les quartiers populaires.

Des camarades transforment le refus de la stratégie Front de gauche en une soi disant peur.

Je n’ai pas senti la peur dans les discussions qui ont précédé ce congrès bâclé et je récuse ce mot de peur.

J’ai rencontré par contre la volonté et le courage de mettre dans les mains du peuple la question de l’existence et du renforcement du PCF, comme outil de la transformation révolutionnaire et du rassemblement. Et c’est pour cela que je suis favorable à une candidature communiste aux présidentielles.

J’ai rencontré l’ambition de remettre en chantier un projet communiste et de se réapproprier le socialisme, l’envie d’en découdre avec le capitalisme.

J’ai senti la confiance, alors que la situation est difficile dans l’espace que la PCF peut occuper s’il regarde plus loin que le seul jeu institutionnel et les vieilles recettes.

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