La lettre de juillet 2013

, par  Jacqueline Roussie , popularité : 1%

Bonjour,

Nous voici en juillet, je vous envoie donc la nouvelle lettre au Président Obama.
Chaque mois j’espère que ce sera la dernière, que ces hommes courageux verront tous la fin de leur calvaire.

A cette lettre envoyée à Obama et aux autres personnalités, j’ai joint le message des Cinq au peuple Nord américain. Je vous l’ai traduit en français, il figure en pièce jointe.

Le peuple américain, comme le peuple français ignore dans sa grande majorité cette affaire des Cinq, qui est pourtant la plus longue histoire juridique contemporaine des États-Unis. Une exception toutefois, la Floride où pendant le procès les médias se sont déchaînés, déversant leur haine envers les Cinq. Nous l’avons appris cinq ans plus tard, des journalistes avaient été payés par le gouverneur de Floride pour faire ce sale travail, c’était Jef Bush.

Jacqueline Roussie


Le premier juillet 2013

Monsieur le Président Obama

The White House, 1600 Pennsylvania Avenue N.W., Washington DC 20500 USA

Monsieur le Président,

Une découverte macabre a été faite il y a deux mois dans la commune argentine de Virreyesú. Les ossements humains, retrouvés dans un baril de ciment, ont été identifiés. Il s’agit des restes du diplomate cubain Jesús Cejas Arias, disparu en août 1976 sous la dictature de Jorge Varela. Cet homme avait disparu en même temps que son collègue Galañena Hernández. Les restes de Galañela Hernández avaient été retrouvés et identifiés en 2012. Ils se trouvaient aussi dans un baril de ciment.

Ces deux jeunes diplomates Cubains de 22 et 26 ans avaient été séquestrés dans le centre clandestin de l’Opération Condor de Buenos Aires, Automotores Orletti. Votre concitoyen Guillermo Novo Sampol, membre de la sinistre organisation CORU créée par Orlando Bosch, était venu spécialement des États-Unis pour participer à un interrogatoire musclé de ces deux Cubains. Tortures, assassinats, la suite, nous la connaissons, hélas.

Orlando Bosch et son acolyte Luis Posada Carriles sont des terroristes tristement célèbres. Ils ont été les concepteurs du sabotage de l’avion de la « Cubana de Aviación » qui a explosé en vol le 6 octobre 1976, faisant 73 victimes. Ils ont trempé dans de très nombreux attentats.

Toute l’histoire de la révolution cubaine est marquée d’assassinats, de sabotages, ou d’attentats menés par des groupes terroristes anticastristes de Floride, comme la CORU et bien d’autres, encouragés, voire payés par la CIA.
Les attentats se sont multipliés au début des années quatre vingt dix contre des infrastructures touristiques de La Havane. C’est la raison qui a amené les agents du réseau « Avispa » à venir infiltrer les milieux terroristes de Miami. Gerardo Hernández, Antonio Guerrero, Fernando González, Ramón Labañino, et René González, « les Cinq » comme on les appelle, faisaient partie de ce réseau « Avispa ».

Les Cinq ont été arrêtés à Miami en septembre 1998 par Hector Pesquera, chef du FBI de Sud Floride.

Lors du Sommet de l’Amérique Latine de 2000, Posada Carriles, avec l’aide de trois complices (l’un d’eux était Guillermo Novo Sampol), avait projeté de faire sauter l’amphithéâtre de l’université de Panama où devait intervenir le Président Fidel Castro. Un effroyable carnage avait pu être évité de justesse, grâce à des agents qui avaient pris la relève des Cinq. Posada Carriles et ses complices avaient été arrêtés puis condamnés à Panama.

Ed Pesquera, agent du FBI, en digne fils d’Hector avait donné l’ordre, en août 2003, de passer à la broyeuse tous les documents originaux du dossier de Posada Carriles conservés dans les locaux du FBI de Miami. C’était peu avant le jugement de ce dernier à Panama. Les tribunaux exigent en effet les originaux des documents, et non des copies ou des fac-similés.

La présidente du Panama Mireya Moscoso avait fait scandale en 2004, en graciant Posada Carriles et ses trois complices six jours avant la fin de son mandat. Ils s’étaient enfuis de Panama à bord de deux jets privés avec la complicité de l’ancien directeur de la Police Nationale, Carlos Barés, du sous-directeur du Service d’Immigration Javier Tapia, et du chef de la Direction d’Intelligence et d’Information de la Police (DIIP), Arnulfo Escobar.

Orlando Bosch est mort en homme libre il y a deux ans à Miami, Luis Posada Carriles se pavane toujours librement sous le soleil de cette ville, mais quatre des Cinq sont toujours emprisonnés aux États-Unis.

La situation des Cinq est une injustice qui révolte les humanistes du monde entier. Au début du mois dernier vous avez dû entendre, Monsieur le président, cinq jours durant, résonner à Washington les voix de vos compatriotes réclamant leur liberté. Parmi elles, celle de Dolores Huerta. Cette femme courageuse, que vous avez décorée l’an dernier de la médaille de la Liberté, défend les droits des immigrants.

La révérente Joan Brown Campbell, qui représente le Conseil Général des Églises des États-Unis, le 31 mai dernier, s’est déplacée à La Havane. Elle souhaite aider à un dénouement heureux de l’affaire des quatre Cubains, comme de celle de votre compatriote Alan Gross. Après avoir rencontré les familles des Cubains, elle a déclaré qu’il était temps de mettre un terme à cette histoire.

Vous ne pouvez plus attendre pour libérer ces Cubains, Monsieur le Président. Vous avez le pouvoir de tourner cette page de l’histoire de vos deux pays. Cuba et les États-Unis doivent vivre dans le respect mutuel, la paix et la fraternité.

Recevez, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments humanistes les plus sincères.

Jacqueline Roussie

64360 Monein (France)

Copies envoyées à : Mesdames Michelle Obama, Nancy Pelosi, Kathryn Ruemmler, Janet Napolitano ; à Messieurs Joe Biden, John F. Kerry, Harry Reid, Eric Holder, Denis MacDonough, Pete Rouse, Rick Scott et Charles Rivkin, ambassadeur des États-Unis en France.


Message des Cinq au peuple Nord américain traduit en français par Jacqueline Roussie :

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