PCF Congrès “ Extra ou Ordinaire” 2018 : en marche Avant ou Arrière ? Quand, qui, comment, pourquoi ?

, par  Hervé Fuyet, Michaële Lafontant, Peggy Cantave Fuyet , popularité : 1%

par Hervé Fuyet, coordination de l’Humanité in English ; Michaële Lafontant, PCF, membre du Conseil National ; Peggy Cantave Fuyet, PhD Renmin University.

En France, deux évènements politiques entre autres ont beaucoup attiré l’attention en mars 2018, soit quelques mois avant le Congrès "extra ou ordinaire" 2018 du Parti communiste français : les élections en Italie et le débat entre les candidats à la présidence du Parti socialiste français.

Les élections en Italie mettent en évidence ce qui se passe quand le plus gros parti communiste d’Europe occidentale, le Parti communiste italien, est atteint d’eurocommunisme : il disparaît progressivement et laisse la place à la montée de la droite et de l’extrême droite.

Le terme eurocommunisme est moins utilisé aujourd’hui que dans les années 1970-1980, sans doute à cause des conséquences désastreuses pour les partis communistes qui ont emprunté cette voie sans issue, aujourd’hui très "arrière-gardiste", et qui n’osent plus s’en réclamer publiquement. Par eurocommunisme, nous faisons référence à cette attitude et ce comportement hostile aux partis léninistes au pouvoir dans les pays socialistes réellement existants, passés, présents et sans doute à venir, ou aux partis communistes léninistes dans l’opposition.
L’eurocommunisme est en interaction avec la glasnost et la perestroïka de Gorbatchev qui pensait pouvoir mettre fin à la guerre froide et à la coexistence en réalité peu pacifique grâce à un rapprochement avec l’impérialisme étasunien. A ce sujet, l’hypothèse émise par Serge Linnikof d’une intervention des services spéciaux étatsuniens dans l’élaboration de la doctrine gorbatchévienne est intéressante et vraisemblable ! *

En France, le processus de disparition du parti est moins avancé, car il s’est heurté à une forte résistance à l’eurocommunisme dans diverses sections du Parti, mais la situation du PCF n’est pas tellement plus brillante que celle du défunt Parti communiste italien.

Le Parti socialiste français est, lui aussi, en pleine déconfiture et comme le PCF, il organise un congrès de refondation. Ce qui est intéressant, c’est le débat public entre quatre candidats, représentant quatre courants de pensée du PS, pour le poste de président élu au congrès.

Ces deux évènements questionnent, à leur façon, le congrès “extra ou ordinaire” 2018 du PCF.

- Sortir le PCF de son eurocommunisme mortifère : quand, qui, comment, pourquoi ?
- Mobiliser pour avoir une nouvelle équipe dirigeante léniniste et crédible avec un nouveau programme résolument communiste : quand, qui, comment, pourquoi ?

Cela commence nécessairement par une sérieuse critique et surtout autocritique.

Xi Jinping, le Secrétaire général du plus grand parti communiste du monde, parti qui dirige le plus important pays du monde socialiste et bientôt du monde tout entier, dit à ce sujet :

« Le courage de l’autocritique, est le caractère le plus distinctif de notre parti, le principal atout de notre parti ». L’atout principal du Parti communiste chinois n’est pas de ne jamais commettre d’erreurs, mais de ne jamais hésiter à se remettre en cause, à oser affronter les problèmes avec courage dans l’autocritique, avec une forte capacité d’auto-guérison.

Pourquoi le Parti communiste chinois peut-il se démarquer des contestations répétées de diverses forces politiques dans la Chine moderne ? Pourquoi peut-on toujours marcher à l’avant-garde de l’époque et devenir l’épine dorsale du peuple chinois et de la nation chinoise ? La raison fondamentale est que nous avons toujours eu le courage d’admettre et de corriger les erreurs, de reprendre le scalpel encore et encore pour se débarrasser de nos propres maladies et résoudre nos propres problèmes.
Dans les premiers temps de la fondation du Parti communiste chinois, il réalisa l’autocritique sur « l’impureté » des membres du parti et de certaines organisations du parti et sur les erreurs « gauchistes » et « de droite ». Pendant la période de Yanan, furent autocritiqués le subjectivisme, le dogmatisme et l’empirisme au sein du parti. Après la fondation de la Chine Nouvelle, furent lancées une série de rectifications telles que la lutte contre la corruption et la bureaucratie. C’est aussi dans une telle rectification que le Parti communiste chinois s’est transformé de manière critique d’une crise après l’autre, transformant la crise en opportunité et menant la société chinoise de victoire en victoire »

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(Auteur : Xin Ming, Département de l’École centrale du Parti, Xi Jinping nouvelle ère du socialisme idéologique avec le chercheur du centre de recherche sur les caractéristiques chinoises) (Éditeur : Jiang Pingping, Chang Xuemei) https://histoireetsociete.wordpress.com/category/international/chine/)

Au PCF, nous sommes bien loin du compte, l’opposition au sein du Conseil national du PCF peine à faire admettre qu’il faudrait au Congrès “extra ou ordinaire” 2018 faire un bilan de la période précédente. L’autocritique demeure un mot tabou ! Manifestement, l’autocritique ne fait pas partie de la théorie, ni de la pratique, des eurocommunistes qui dirigent actuellement le PCF. L’opposition interne du PCF doit donc tenter de combler le manque et sortir le PCF de son impasse actuelle.

Première question : quand ?

Maintenant, évidemment. Le Congrès “extra ou ordinaire” se structure maintenant dans la période pré-congrès. Or nous persistons dans la période pré- congrès actuelle à théoriser et pratiquer une attitude et un comportement eurocommunistes, c’est-à-dire hostiles aux pays socialistes passés, présents et à venir et aux partis communistes léninistes. Par exemple, la Fondation Gabriel Péri se félicite des résultats d’un sondage d’opinion qui indique qu’on associe de moins en moins le marxisme, le socialisme et le communisme avec les pays socialistes passés, présents et à venir. Autre exemple, l’Humanité se félicite du retour de popularité de Marx et de l’idéal communiste dans la mesure où il sont de moins en moins associés aux pays socialistes présents, passés et à venir, et aux partis communistes léninistes.
On voit bien que la direction actuelle veut incruster davantage le Parti dans le cul-de-sac de l’eurocommunisme, alors que la crise actuelle en France devrait normalement favoriser la montée d’un Parti communiste léniniste.

Deuxième question : qui ?

Le vote de la Commission de rédaction proposée par le CEN au Conseil national du 10 février pour élaborer un texte de base commune pour le ’’Congrès extra ou ordinaire’’ 2018 suite à de nombreux débats a dû être reporté.Le CEN évitant les débat proposait du 20 au 22 février un vote électronique d’une nouvelle commission comprenant, outre le point de vue majoritaire du Conseil national, un saupoudrage de divers courants de pensée du PCF en vue d’une synthèse ! La présence de léninistes sur la commission est très importante, mais cela ne donnera sans doute pas grand chose de concret, compte tenu du déséquilibre du rapport de force dans cette structure.

Une synthèse est-elle possible entre d’un côté une direction administrative “eurocommuniste anti-léniniste” qui nous a mené au désastre actuel avec ses partisans, et de l’autre les léninistes du PCF très minoritaires dans la direction administrative !

Comme la direction actuelle ne semble pas prête à faire une autocritique reconnaissant la responsabilité de l’eurocommunisme dans le désastre actuel, qui va le faire ?

Danielle Bleitrach fait une suggestion intéressante à ce sujet, mais bien difficile à réaliser : “Il faut que se constitue une direction provisoire qui rassemble tous ceux qui veulent sauver un parti communiste et que ce soit cette direction qui mène le Congrès qui ne peut être que de transition, pour que nous soyons prêts dans l’union et la fraternité à mener tous les combats.” (http://1nfo.net/138578).

Un des buts de cet article est de mobiliser les énergies des léninistes du Parti (à ne pas confondre avec les trotskystes qui sont anti-léninistes de fait, et fondamentalement hostiles aux pays socialistes réellement existant présents et passés).

Il ne s’agit pas de constituer progressivement une sorte de cabinet fantôme autour d’un objectif de socialisme aux caractéristiques de la France, ce qui serait contraire aux statuts actuels du parti, qui ne reconnaît pas le droit de tendance.**Il s’agirait plutôt de mobiliser les courants léninistes du Parti pour constituer une Coordination de vigilance active avec des responsables sur des questions comme la formation des membres, la question des alliances électoralistes, de la Presse ce dernier veillerait à exiger que l’Huma informe mieux ses lecteurs et plus spécialement les membres du PCF, de la réalité du monde d’aujourd’hui afin qu’ils soient plus aptes à participer activement au Congrès. Cette démarche de mobilisation des léninistes, qui ne va pas à l’encontre des statuts actuels du PCF, permettrait d’éclaircir le tableau des divers courants de pensée à l’intérieur du PCF et faciliterait le retour notre Parti dans le concert des partis léninistes dans le monde actuel. Si dans cette perspective, au congrès 2018 ou à un congrès ultérieur, plusieurs candidatures au secrétariat général se révèlent, on pourrait envisager un débat public comme vient de le faire en mars 2018 le Parti socialiste, qui nous donne un bon exemple pour une fois !

Il serait souhaitable que l’actuelle direction du parti, qui est très isolée et contestée ne s’octroie pas le monopole de la préparation du congrès, et cesse de vouloir imposer aux membres une vision profondément déformée de la réalité. D’autant plus qu’aujourd’hui, il n’est pas difficile de vérifier sur Internet.

Troisième question : Comment ?

La Commune de Paris, la première révolution communiste, dura deux mois et dix jours en 1871. Les révolutionnaires russes se réjouissent quand la révolution de 1917 dépasse le cap des deux mois et dix jours. Quand, en 1991, en partie d’ailleurs à cause du soutien des eurocommunistes français à des dissidents russes d’extrême droite comme Soljenitsyne, l’Union Soviétique mit fin à ses jours, le choc a été immense, tant en Union Soviétique que parmi les progressistes de France et du monde entier.

Aujourd’hui en Europe, les Russes et les citoyens des autres ex-pays socialistes d’Europe, manifestent une nostalgie très majoritaire de leur socialisme réel. Ailleurs, dans certains pays du monde, le socialisme est en pleine ascension. Depuis 1949, et particulièrement depuis 1978, le développement de la Chine socialiste est fulgurant. D’autres pays socialistes comme le Vietnam, le Laos, Cuba font également partie des forces montantes du monde.
Si la chute de l’Union Soviétique a été un coup très dur pour les partis communistes léninistes, la montée en puissance de la Chine socialiste, des autres pays socialistes et de leurs alliés, entre autres les BRICS (en dépit des turbulences dues, en partie, à l’instabilité des régimes politiques des pays le composant), recréent l’espoir et l’optimisme historique.
Nous réaffirmons qu’il faut aujourd’hui dans le Parti un responsable léniniste de la presse qui exerce des pressions afin que l’Huma informe mieux ses lecteurs de la réalité du monde d’aujourd’hui. Cela contribuera aussi à ce que les membres du PCF soient mieux informés et donc plus aptes à participer activement au Congrès 2018.

Heureusement qu’il y a des versions en français ou en anglais de sites communistes de la Chine, du Vietnam, de Cuba, et des sites léninistes en France, ainsi que des réseaux sociaux léninistes, qui nous permettent de nous faire une opinion personnelle, en les comparant avec le contenu de l’Humanité, l’Humanité Dimanche, la Fondation Gabriel Péri et autres publications eurocommunistes proches de la direction actuelle du PCF ! A ce sujet, beaucoup de membres du PCF qui, pour des raisons diverses, n’ont pas accès à ces outils de la modernité, sont malheureusement déficitaires en termes d’informations contradictoires leur permettant d’avoir un point de vue qui les rapprocherait de la réalité. Du fait de ce déficit beaucoup se rangent de bonne fois souvent sur les points de vue de l’eurocommunisme de la direction actuelle.
Le camarade Xi Jinping souligne régulièrement dans ses discours au monde que c’est grâce au PCC et à son enracinement dans le marxisme-léninisme que la Chine socialiste a pu atteindre son statut actuel. Or nos eurocommunistes français refusent l’évidence socialiste de la Chine. Cette Chine qui parvient même à soumettre des capitalistes chinois nationaux, et des multinationales capitalistes, aux intérêts du peuple chinois, de la lutte anti impérialiste mondiale, et de la solidarité avec le "tiers-monde".

Quatrième question : pourquoi ?

En niant l’évidence, en niant le socialisme gagnant et aussi gagnant-gagnant de la Chine, dirigée par son Parti communiste léniniste, on désoriente les luttes de classe en France.

La direction actuelle du PCF nous dit :
1) La lutte pour les réformes va nous permettre de dépasser, sans révolution, le capitalisme pour obtenir enfin un communisme réellement existant ;
2) Et en même temps, elle nous dit que le socialisme réellement existant est, soit une utopie irréalisable, soit un échec totalitaire ;

Dans ces conditions :

1) On voit mal, avec une telle feuille de route illisible, pourquoi manifester ou faire la grève avec un parti communiste en déclin ;
2) On comprend pourquoi beaucoup de communistes et d’ex communistes, découragés, s’associent ou rejoignent des partis comme La France insoumise, anti-léniniste et réformiste elle aussi, mais plus dynamique.

La feuille de route de la direction actuelle est illisible aujourd’hui, sauf pour ceux qui veulent limiter l’ambition du PCF à des alliances électoralistes et à une petite niche minoritaire dans l’opposition à l’intérieur d’une France capitaliste. En ce qui concerne la lutte pour les réformes nécessaires à l’intérieur du système, les travailleurs et les travailleuses se tournent vers des partis politiques réformistes plus puissants que le PCF, qui appartiennent soit à la "gauche molle", soit à la droite, aux Insoumis de Mélenchon ou même à l’extrême droite !

En conclusion, pour que ce congrès 2018 ne soit pas "ordinaire", ou pour le suivant, si nous n’y parvenons pas cette fois-ci, il s’agit de mettre l’accent sur le fait têtu et indéniable que les forces léninistes actuelles sont en passe enfin d’approcher d’une hégémonie dans le monde. Par forces léninistes, je fais référence aux partis léninistes qui animent les pays socialistes (Chine, Vietnam, Laos, Corée du Nord, État de Kerala en Inde, etc.), et aux partis léninistes encore dans l’opposition (PCFR russe, PCP portugais, PCE espagnol, PCAS d’Afrique du Sud, etc.). Ce sont des partis révolutionnaires, enracinés dans la classe ouvrière, avec le bien du peuple comme objectif. Ce sont des partis qui ont tiré des leçons des victoires et des échecs passés. Ces partis s’inspirent aujourd’hui pour la plupart des leçons de la Nouvelle politique économique de Lénine, de la Réforme et l’ouverture en Chine et de ses cousins vietnamien, cubain, coréen. Ce sont aussi les partis léninistes dans l’opposition qui luttent pour le renversement du système capitaliste et qui sont en nette progression dans le monde. Ces partis pratiquent activement l’internationalisme. Ce qui n’est malheureusement pas le cas des partis eurocommunistes et de ses journaux, qui se retrouvent souvent objectivement du bord des impérialismes occidentaux***.

Si nous arrivons à voir cela, qui est devant nous, l’espoir se recrée. L’espoir rendra force et vigueur chez nous aux luttes pour les réformes dans la perspective d’un renversement du capitalisme, et pour les révolutions socialistes (au sens de première étape vers le communisme). La perte de l’Union Soviétique a été un coup très dur pour les communistes du monde entier. Mais ceux et celles d’entre nous qui sont restés léninistes appartenons aujourd’hui au camp qui a l’initiative historique, celui de la Chine socialiste en passe de devenir la première puissance du monde, de ses alliés les pays socialistes et des BRICS. Et ça va mieux en le disant !!!

Les anti-léninistes perdent du terrain, nous semble-t-il. Par anti-léninistes, nous voulons dire anti-léninistes au sens large, qui comprennent bien sûr les pro-capitalistes, mais aussi, les trotskystes, les eurocommunistes, et les sociaux-démocrates hostiles à une alliance avec les léninistes s’ils ne dominent pas l’alliance.

Évidemment, en France, dans l’état actuel de la conscience de classe, cette évidence est avant-gardiste et difficilement audible. Pourtant, c’est très clair pour ceux qui ne sont pas aveuglés par les propagandes anti-léninistes de droite et de "gauche".

Cependant, on peut arriver progressivement à faire avancer la conscience de classe, car les faits sont têtus, et ils nous confortent.
Luttons pour que le Congrès 2018 soit lucide et extraordinaire, pour qu’il nous sorte de l’eurocommunisme dépassé et perdant, pour nous remettre dans le rang gagnant des partis communistes léninistes.
Mobilisons-nous pour restaurer la confiance des membres dans un Parti communiste français rénové au Congrès 2018, léniniste et internationaliste. Mobilisons-nous ensuite pour restaurer, envers un PCF véritablement rénové, la confiance des travailleurs et des travailleuses en France dans leur diversité de statut, de couleur, d’âge, de genre.

Textes et notes de bas de page

* Ce texte rédigé par un camarade communiste qui a exercé des responsabilités importantes dans le mouvement communiste avance une hypothèse qui mérite un examen approfondi :

Bref aperçu sur la carrière de A. Yakovlev
par Serge Linnikof

Ces quelques lignes sont destinées à apporter un éclairage sur la personnalité et sur un aspect de la carrière de Alexandre Yakovlev (né en 1923 aux environs de Yaroslavl, URSS) qui fut ambassadeur de l’Union soviétique au Canada pendant 9 ans fin 70 et dans la première moitié des années 80 et membre du bureau politique et responsable de l’idéologie du Parti communiste de l’Union soviétique à la fin des années 80 (il est décédé à Moscou le 18 décembre 2005).

Ce qui est stupéfiant, c’est que ce personnage après la fin de l’Union soviétique s’est dévoilé en publiant des articles et livres dans lesquels il a ouvertement manifesté un anticommunisme virulent, alors que quelques années auparavant, il avait été numéro 2 dans la hiérarchie du parti communiste ! Qu’en est-il dans les faits. Alexandre Yakovlev dans sa jeunesse, après avoir fait des études supérieures à l’Université pédagogique de Yaroslavl en histoire, a été envoyé en stage à l’université Columbia à New York en 1958 pendant un an.

Il est très vraisemblable qu’il a été, durant son séjour aux États-Unis, contacté par les services secrets de ce pays pour être enrôlé comme agent dormant de l’agence de renseignement états-unienne. Sa mission, selon toute probabilité, consistait à s’infiltrer dans la haute administration soviétique et le moment venu, entrer en action afin de contribuer à déstabiliser le système soviétique et d’être l’un des principaux organisateurs de son ultime destruction. La mission fut accomplie avec succès.

Revenons un peu en arrière. Lorsque j’étais vice-président de la Société culturelle Québec-URSS, association d’amitié avec l’Union soviétique dans les années 80, j’ai eu l’occasion de côtoyer à de nombreuses reprises A. Yakovlev qui était alors ambassadeur de son pays au Canada. Rien ne pouvait laisser supposer que ce monsieur avait des arrière-pensées antisoviétiques. Tout son comportement de l’époque en faisait un représentant loyal de son pays. En 1983, Mikhaïl Gorbatchev, alors responsable de l’agriculture au Politburo du PC de l’Union soviétique, se rend à Ottawa pour un séjour de dix jours au Canada. Sa rencontre avec l’ambassadeur Yakovlev a été un événement fondamental, car ce fut le moment où les nouveaux liens d’amitié entre les deux personnages ont conduit ceux-ci à concevoir les prémisses de l’élaboration de la déstabilisation de l’Union soviétique.

Dès que M. Gorbatchev fut nommé premier secrétaire du PCUS en 1985, celui-ci s’empressa de rappeler Yakovlev à Moscou et de lui confier d’importantes fonctions à la direction du parti, jusqu’au moment où en 1988 il fut nommé membre du bureau politique et responsable du département de l’idéologie, ce qui le plaçait en seconde position dans l’organigramme de la direction du parti communiste.
Toute son action fut dès lors consacrée à la déstabilisation du Parti et à la destruction de l’URSS. Son attitude à la prise de pouvoir par B. Eltsine le confirme ; celui-ci s’empressa de le nommer à la tête des médias russes. À ce poste Yakovlev déchaîna une virulente campagne antisoviétique, ce qui fut confirmé par les articles et livres qu’il a écrits en 1992-1993.

Le dernier chef du KGB de l’Union soviétique, V. Krioutchkov, a déclaré, je cite :
« Quand on dit qu’on a perdu la guerre froide, je ne suis pas d’accord, on a perdu parce que l’on a été trahi de l’intérieur », laissant entendre que Yakovlev fut le principal artisan du démantèlement de l’Union soviétique et que ce faisant il a parfaitement réussi la mission que ses mentors de la CIA lui avaient confiée.

Serge Linnikof, février 2017

** Par cabinet fantôme, nous voulons dire plus ou moins ce qui se fait souvent dans les pays anglo-saxons entre autres. « Dans les pays appliquant le système de Westminster, le cabinet fantôme (anglais : "shadow cabinet") comprend les députés d’un parti d’opposition qui, sous la conduite du chef de leur parti, forment un cabinet alternatif à celui du gouvernement. Chaque membre du cabinet fantôme est chargé de surveiller et critiquer l’action d’un ministre du gouvernement.
Les membres du cabinet fantôme sont généralement appelés « ministre fantôme de [nom du ministère surveillé] » ("Shadow Minister for"). Dans la Chambre des communes du Canada, on parle plutôt de « critique » et à la Chambre des lords britannique ou de la Chambre des représentants de Nouvelle-Zélande de « porte-parole ».
Si le parti d’opposition gagne les élections, il est courant que le ministre fantôme reçoive le portefeuille gouvernemental qu’il était chargé de surveiller lorsqu’il était dans l’opposition. » https://fr.wikipedia.org/wiki/Cabinet_fant%C3%B4me (9 mars 2018)

*** Faut-il en rire ou en pleurer ?
http://lepcf.fr/+Pierre-Laurent-et-les-communistes-du-monde+

Ce texte paru dans l’Huma du 16 mars 2018, page 17, soutient le néocolonialisme français au détriment de l’entraide internationaliste avec la Chine socialiste !
https://www.humanite.fr/mais-ou-est-donc-passee-la-france-652135

****
De la documentation sur la Chine pour compenser l’absence d’informations sérieuses sur ce sujet dans l’Huma :

http://lepcf.fr/spip.php?page=recherche&recherche=Chine

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