Voila nous y sommes, la lèpre en France comme en Europe - commentairesVoila nous y sommes, la lèpre en France comme en Europe2014-02-10T16:23:12Zhttp://lepcf.fr/Voila-nous-y-sommes-la-lepre-en#comment11892014-02-10T16:23:12Z<p>L'analyse effectuée par D. Bleitrach me paraît juste. <span class="caps">D.B.</span> espère «<small class="fine d-inline"> </small>un sursaut<small class="fine d-inline"> </small>». Ne faudrait-il pas donner encore plus de contenu à ce sursaut<small class="fine d-inline"> </small>? Je propose 4 séries de réflexions, venant en prolongement de celles de Marx Harpon, par exemple, lues récemment sur le site de Réveil Communiste. Mes remarques ne concernent pas seulement «<small class="fine d-inline"> </small>l'immigration économique<small class="fine d-inline"> </small>». Mais elles ont un rapport.<br class="autobr">
1) Les communistes en général n'ont pas le sens de la dépense. Divers théoriciens comme B. Friot les encouragent en ce sens. Il suffirait de lever le petit doigt et hop<small class="fine d-inline"> </small>! on pourrait dépenser. Lors d'une récente réunion sur les élections municipales, j'entendais la Maire de ma ville dire <i>«<small class="fine d-inline"> </small>Le seul problème est celui de l'usage de l'argent<small class="fine d-inline"> </small>». </i> Autrement dit produire de la richesse ne serait pas un problème (nous serions dans «<small class="fine d-inline"> </small>l'abondance<small class="fine d-inline"> </small>»). Je ne suis pas d'accord, même si certaines grosses entreprises s'en mettent «<small class="fine d-inline"> </small>plein les poches<small class="fine d-inline"> </small>». Avec le socialisme, il faudra compter, même si l'on compte autrement. La richesse n'est pas infinie. Une municipalité ne peut engager sa campagne en pensant que «<small class="fine d-inline"> </small>la richesse est infinie<small class="fine d-inline"> </small>». Il est d'ailleurs facile, pour des équipes municipales qui dépensent la richesse, d'oublier que ce sont les «<small class="fine d-inline"> </small>productifs<small class="fine d-inline"> </small>» qui la produisent.<br class="autobr">
2) Il existe «<small class="fine d-inline"> </small>à gauche<small class="fine d-inline"> </small>» une conception «<small class="fine d-inline"> </small>libre-échangiste<small class="fine d-inline"> </small>» de l'immigration. D'une part l'immigration politique n'est pas l'immigration économique. D'autre part, la pratique a montré que l'économie n'était pas élastique à la population. C'est pourquoi la Chine, le Viet-Nam, par exemple, limitent leur propre population. Limiter l'immigration relève du même constat. Oui, mais dans les listes municipales figurent des associations dont l'immigration est le fonds de commerce. Elles se réjouissent de «<small class="fine d-inline"> </small>l'absence d'exclusion<small class="fine d-inline"> </small>». <span class="caps">OK</span>, mais elles ne s'intéressent absolument pas au coût de leur apparente générosité. <br class="autobr">
3) Le <span class="caps">PCF</span> est favorable au vote, pour les élections communales, de populations autres qu'européennes (pas seulement des gens du Maghreb, mais de ceux venant d'Afrique, de Chine, etc.). Mais voter est l'expression de l'appartenance à un ensemble qu'on appelle la Nation. La citoyenneté ne se découpe pas en tranches (la tranche communale, la tranche départementale, etc.). Je pense que ces partisans du vote communal des étrangers n'ont plus aucune idée de ce qu'est une Nation. Pour eux, si on paye des impôts, on est citoyen. Seraient-ils (elles) favorables à la démocratie censitaire<small class="fine d-inline"> </small>? La <i>philia</i> désignait, pour Aristote, l'affection que nous portons à un être pour les qualités que nous lui trouvons et non pour ce qu'il peut nous rapporter. Au contraire, les partisans du vote des étrangers ont un esprit mercenaire. D'une part, il sont en faveur de ce vote parce qu'ils pensent qu'il leur rapportera des voix. Au fond, ce sont des communistes «<small class="fine d-inline"> </small>démagos<small class="fine d-inline"> </small>». D'autre part, ils estiment que les étrangers ne sont citoyens d'un pays qu'en fonction du rapport économique qu'ils (elles) y trouvent. Et la <i>philia</i><small class="fine d-inline"> </small>? Et la naturalisation<small class="fine d-inline"> </small>? Celle-ci aurait-elle été conçue pour les chiens<small class="fine d-inline"> </small>?<br class="autobr">
4) Il y a les jeunes dont un trop grand nombre se fait siphonner la tête par des charabias fascisants de toutes sortes. Mais il y aussi des parents, des aînés, et tout simplement d'autres jeunes prêts à entendre d'autres voix que celles des voyous et des ectoplasmes modernes du nazisme. Ces personnes, je le crois, je l'espère, sont prêtes à prendre place dans la lutte pour le socialisme dans ce pays, pour d'autres rapports dans le monde, même si ils (si elles) sont pour l'instant étrangers. A mon avis, nous, communistes, devrions réfléchir à une version modernisée de l'adresse que Maurice Thorez adressa en son temps aux seuls chrétiens.<br class="autobr">
Ces remarques sont sommaires. Je les joins, sous réserve de discussion, et très modestement, à toutes celles déjà prononcées (comme par exemple la restauration de la souveraineté nationale comme préalable à toute action dans les domaines concernés). Le <span class="caps">PRCF</span>, a proposé «<small class="fine d-inline"> </small>un front<small class="fine d-inline"> </small>» visant, pour lutter efficacement contre l'idéologie du fascisme dangereux, de reposer sur «<small class="fine d-inline"> </small>les 4 sorties<small class="fine d-inline"> </small>». Peu importe le vocabulaire. Ce que je voulais dire est que, au delà du sombre et juste tableau que décrit Danièle Bleitrach, il serait bon que continue d'être comblé, avec tous les matériaux déjà existants, mais peut-être aussi avec d'autres, «<small class="fine d-inline"> </small>le vide abyssal<small class="fine d-inline"> </small>» qu'elle déplore.</p>