Des cantonales à la nécessité d’une candidature communiste Réunion électorale à La Devèze

, par  Jacques Cros , popularité : 3%

Le centre culturel Albert Camus accueillait ce vendredi 18 février le public, une centaine de personnes, venu participer à la réunion organisée par la section de Béziers du parti communiste français dans le cadre de la campagne des élections cantonales.

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A la tribune avaient prise place Paul Barbazange, le secrétaire de section, candidat dans le quatrième canton et sa suppléante Viviane Cassan, Brigitte Quillès et son suppléant Gérard Garcia, candidats dans le troisième canton, Alain Bocquet député du Nord et ancien président du groupe communiste à l’Assemblée et Michel Passet le secrétaire départemental de la Fédération.

Dans la salle étaient présents les candidats d’autres cantons du Biterrois : Servian, Saint-Chinian, Olargues cependant que ceux de Murviel et de Capestang étaient excusés en raison de problèmes de santé.

Alain Bocquet a introduit le débat par un exposé sur la situation actuelle. Le capitalisme s’avère incapable de résoudre les problèmes auxquels est confrontée l’humanité dont la démographie connaît une courbe exponentielle. Les nouvelles générations, et c’est patent en France, vivent plus mal que les précédentes. Il y a un blocage dans tous les domaines.

Sarkozy joue très bien le rôle qui lui est assigné par les actionnaires du CAC 40 et on ne peut réduire les critiques à sa seule personne. De même qu’on ne pouvait réduire l’offensive contre les retraites à la seule responsabilité du ministre qui l’a engagée. Woerth a démissionné, le problème reste entier. Dans un registre voisin, la mise en cause du comportement de Michèle Alliot-Marie, si contestable soit-il aux yeux de la morale, n’est pas suffisante. Les premiers ministres se succèdent, cela ne change rien quant à l’aggravation continue de nos difficultés.

Les élections cantonales peuvent être l’occasion d’exprimer clairement une autre exigence que la gestion d’un capitalisme en fin de course.

Invitée à s’exprimer la salle a tenu à aborder les échéances présidentielles de 2012. La majorité des interventions sont allées dans le même sens : la nécessité d’une candidature communiste.

Dans un premier temps la réponse de Bocquet a mis en évidence quelques contradictions à ce sujet. On peut même estimer que les arguments qu’il a avancés pour justifier sa position – il ne serait candidat que si on le lui demande par exemple – masquaient mal un manque de résolution devant les exigences qui s’imposent. Depuis la salle une demande très forte a été faite, celle d’une rupture avec l’ordre des choses existant et partant celle du besoin d’un parti révolutionnaire à même de répondre aux attentes d’aujourd’hui.

La synthèse développée alors par Bocquet nous a paru intéressante. L’élection présidentielle au suffrage universel est une négation de la démocratie. Elle conduit à une bipolarisation qui élimine toute perspective de changement et on connaît avec Sarkozy son achèvement le plus complet caractérisé par un pouvoir personnel presque absolu.

Le parti communiste, en difficulté devant ces données, avait fait dès 1965 un choix, à coup sûr malheureux, celui de ne pas présenter un candidat. Cela l’a entraîné dans un processus qui a amorcé son déclin électoral.

Instructif aussi l’historique de l’union telle que l’a pratiquée le pcf depuis la Libération. Selon Bocquet elle a souffert de l’ignorance de la part de ses dirigeants d’alors de ce qu’avait été la Résistance, construite non au sommet mais à la base. Il a évoqué la réaction de la direction opposant au coup d’Etat de 1958 une riposte de type Front Populaire.

Aujourd’hui le rassemblement, indispensable, doit se faire sur un travail au plus près des gens, non dans les états-majors.

Michel Passet a fait part de son souci que ce soient les communistes et personne à leur place qui prennent les décisions qui les concernent. Il a souligné le manque de transparence dans les pratiques politiques citant ce député européen qui ne rend jamais compte du mandat qui lui a été confié. Il a appelé aussi le parti à retrouver son unité dans la diversité de ses membres.

Paul Barbazange a clos la séance en invitant les participants à l’apéritif offert par la section cependant qu’Alain Bocquet continuait la dédicace de son livre « Un Marx, et ça repart ! » commencée l’après-midi à Cultura.

Photo Hugues Bousquet

Jacques Cros

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