Un point de vue dans le débat

, par  Jacques Cros , popularité : 3%

Deux événements sont venus perturber la campagne des présidentielles.

Le plus spectaculaire est sans doute la dévaluation de François Fillon dans l’opinion publique. Les opérations auxquelles il s’est livré sont à présent du ressort de la justice. Mais l’électeur Lambda ne peut s’empêcher de considérer l’ensemble de la corruption qui gangrène notre société. Les exemples sont nombreux, et interpellent : Balkany, Cahuzac… pour ne citer que ceux-là.

Le deuxième élément est la défaite de Valls et la victoire de Hamon à la primaire de « la gauche ». Sommes-nous concernés ? A ce propos il faut rappeler que la crise est là, désastreuse pour l’immense majorité des gens. Crise économique qui s’accompagne d’une crise sociale absolument invivable. Invivable au quotidien avec le risque d’une guerre généralisée.

Cet état de fait n’est pas le résultat d’une catastrophe naturelle. Elle est la conséquence d’un système, fondé sur le profit et l’exploitation capitaliste, en bout de course. Il y a une boulimie inédite dans ce domaine et elle est la cause des désordres que nous connaissons. C’est à cela qu’il faut s’attaquer.

Dans cette optique nous avons besoin d’une perspective de rupture, pas de manœuvres politiciennes qui retardent la prise de conscience de qui est en question. Il faut un parti révolutionnaire qui expose clairement cette donnée et qui ouvre une voie pour en sortir.

Sommes-nous engagés dans cette direction avec les diverses variantes de la social-démocratie ? J’affirme que non et cela concerne aussi bien Macron que Mélenchon ou Hamon. C’est leur droit le plus strict de ne pas proposer la rupture qui nous paraît devoir s’imposer mais c’est notre devoir de le faire. Alors ?

Nous sommes mal orientés avec les échéances présidentielles. Il n’y a pas à ce niveau l’ombre d’un début de réponse. La direction nationale du parti communiste aura sûrement à répondre de ses carences en la matière. Pour l’heure elle s’entête, évacuant le fond du problème, avec l’impasse qui est faire sur la nature de l’Europe, et présentant la candidature Hamon comme une possibilité.

Cela ne peut pas amener la satisfaction des revendications qui frappent à la porte de l’histoire. Limiter l’analyse au rejet d’une personne, comme on l’avait fait en 2012 avec Sarkozy, et plus récemment avec Hollande ne constitue pas un projet politique. Mais que faire demanderez-vous ?

Continuer, sans, et même contre, la direction d’un parti qui refuse d’assumer ses responsabilités. Les cadavres politiques sont nombreux, ils s’appellent Juquin, Fiterman, Gayssot, Hue… Il y en aura d’autres encore sur notre chemin ! On les devine, ils se nomment Buffet, Laurent, Dartigolle et même Chassaigne…

Excusez-moi de m’en tenir là, je n’ai pas la mémoire des noms !

Je me résume : Hamon ? C’est « aussi pire » que Mélenchon !

Jacques Cros

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  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
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  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).