Quand le PS et le gouvernement combattent les idées d’extrême droite.

, par  Canaille le rouge , popularité : 1%

C’est l’ami Jean qui passe l’info et il serait bien de la faire circuler. Au même moment où la Solfélysée, à grands coups de trompette, nous fait le coup de la lutte contre le f-haine ennemi principal (alors que sa politique sert de faubert à laver le pont des reniements et pousser dans les bras du dit f-haine - voir Brignoles et la somme des mécontentements que ses décisions fabriquent) le ministre des armées, avec obligatoirement l’accord de Matignon et de l’Elysée vient dans un contexte de crise bien balisé de désigner le nouveau patron de la DGSE. Celui qui de DST en RG traque l’ennemi intérieur et a pour mission de contenir les comportements antirépublicains.

Glorieux galonné celui qui prend en charge la réunion des théâtres politiques d’espionnage nationaux n’est pas exactement un inconnu.

Son carnet d’adresses va certainement lui faciliter la tâche mais en attendant ce sont les valeurs de la République qui risque d’en trimbaler quelques unes débarrassées de leur accent circonflexe.

"Valeurs actuelles" qui n’est pas exactement un brulot gauchiste bien au contraire présente ainsi le promu :

"Le nouveau patron du service Action de la DGSE"
Par Frédéric Pons

DGSE. Le nouveau patron du service Action de la Direction générale de la sécurité extérieure est l’un des meilleurs colonels de sa génération, Nicolas Le Nen, 47 ans. Saint-Cyrien.

Le Nen a commandé le prestigieux 27e bataillon de chasseurs alpins.

Engagé en Afghanistan de décembre 2008 à juin 2009, il en a rapporté la Bronze Star américaine, qui distingue un acte héroïque, et une citation pour sa « Task Force Tiger ». Réputé pour son charisme et son sens tactique, Le Nen a écrit, en collaboration avec d’autres officiers, des livres de référence sur la guerre en montagne et la contre-insurrection (à paraître aussi en octobre : Le vent d’Alasay).

Dans une interview de décembre 2012, il faisait cette remarque sur la guerre de Libye :

« Ce que doivent avant tout les dirigeants politiques à leurs concitoyens, c’est un but de guerre qui soit légitime... Décider rapidement est nécessaire, mais décider sur une base stratégique cohérente est indispensable. »

C’est là que "canempechepasnicolas" complète de façon très instructive :

Retour sur l’affaire du lycée militaire d’Aix-en-Provence

L’édifiante « Affaire du lycée militaire d’Aix-en-Provence » débutée en 1985 a révélé le fonds politique et idéologique de ces écoles.

Souvenons-nous : quarante lettres d’élèves, d’anciens élèves et de parents, dont de hauts responsables militaires et policiers, sont arrivées en moins de dix jours sur le bureau du colonel commandant le lycée pour demander le départ de deux professeurs.

Leur pédagogie n’était pas, selon les auteurs, « dans l’esprit de l’école ».

En vérité, ces enseignants ont dénoncé l’étude de chants nazis en cours d’allemand, les bizutages racistes et antisémites musclés, et le niveau scolaire qu’ils jugeaient insuffisant.

Après l’exclusion des deux professeurs, le commandement du lycée choisit de passer outre un jugement du tribunal administratif exigeant les réintégrations, en se plaçant au-dessus du droit français.

Cette grande cabale orchestrée par l’extrême droite et l’état-major provoqua durant plusieurs années un scandale public atteignant les hautes sphères de l’État. Claude Maignant, cible principale, n’était pourtant pas un gauchiste. Fervent gaulliste, il avait animé en 1969 la campagne présidentielle de Pompidou à Aix.

Les principaux protagonistes n’ont jamais été sanctionnés.

Au contraire, ils ont tous eu de l’avancement. Le meneur en chef s’appelait Nicolas Le Nen. Il a connu une carrière fulgurante et aujourd’hui, à 43 ans, il est déjà colonel, témoigne-t-il.

Après un passage au sein de l’état-major, le Colonel Le Nen est désormais chef de la force française en Afghanistan. Les persécutions de Claude Maignant sont relatées dans le livre "Les fous de l’Ordre" de Rémi Darne, universitaire aixois à son tour victime d’une cabale au moment de l’Affaire.

Étudiant à l’Institut d’Études Politiques, il fut privé de soutenance pour avoir publié le contenu de son mémoire. Son étude portait sur l’Affaire et les connivences entre le milieu universitaire aixois, la municipalité, la partie intégriste du clergé local, et l’institution militaire.

Claude Maignant fut puissamment soutenu par de grandes organisations démocratiques, des personnalités politiques et artistiques, et participa à deux reprises à l’émission Droit de réponse de Michel Polac.

François Mitterrand et son entourage lui furent solidaires le temps de la cohabitation 1986-1988. Mais cela se révéla pure instrumentalisation.

Ils le lâchèrent dès la réélection de 1988.

Pour cette Affaire, la France sera finalement condamnée par la Cour de justice européenne. L’ouvrage de Richard Bernstein, correspondant du New York Times à Paris, Fragilité de la France, comporte un long chapitre sur l’affaire Maignant.

Lors de sa mise en vente à Aix-en-Provence, tous les ouvrages furent achetés en quelques heures.

En octobre 2008, un journal satirique marseillais, Le Ravi, publiait une enquête à l’occasion du 60e anniversaire de l’école. Tous les exemplaires de tous les kiosques aixois furent achetés en une seule’ journée par une seule personne, peu après la suppression sur Wikipédia d’un article sur l’Affaire.

Des méthodes dignes d’États totalitaires.

Les lecteurs du Sarkophage des villes sensibles sont donc invités à informer leurs kiosquiers et à rester vigilants.

Comme quoi, les colonels sont plus dangereux que les généraux.
L’exemple vient d’en être donné pas la nomination, sous l’autorité du ministre de la Défense, le "socialiste" Le Drian, de Le Nen à la tête du service Action...

Et voilà le profil.

Du côté de l’extrême droite, ils hésitent entre un communiqué de victoire qui serait compromettant et une crise de fou rire collectif. Mais comme pour rire, il leur faudrait une formation très accélérée, pour l’instant ils restent discret sur la question mais ne s’en réjouissent pas moins.

Voir en ligne : sur le blog de canaille le rouge...

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  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
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  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).