Pourquoi je ne signerai pas la pétition de l’Humanité Lettre à Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité

, par  André Gerin , popularité : 2%

Cher Camarade,

Je ne signerai pas la pétition lancée par l’Humanité réclamant notamment la création d’un fonds de développement humain, social et environnemental à partir de la BCE, outil par excellence au service du secteur bancaire et financier, de l’oligarchie financière.

De telles instances, comme toutes les autres, sont dimensionnées pour imposer le capitalisme mondialisé. Ce qui est à l’ordre du jour, c’est la remise en cause des traités depuis Maastricht, qui sont autant de camisoles, dont il faut se défaire. L’Euro en fait partie pour abaisser les souverainetés nationales.

Les instances européennes multiplient les réunions afin d’imposer à tous les pays de l’Union européenne la cure d’austérité et la purge infligées déjà à la Grèce et à l’Irlande.

Les responsables de la crise financière sont clairement identifiés : ce sont les grandes banques et les institutions financières européennes et mondiales. Elles ont joué avec le feu, elles ont mis le feu, développant la spéculation contre l’économie réelle, celle qui permet de produire les richesses.

Les Etats se sont empressés de voler au secours des incendiaires avec 5 000 milliards d’euros. Leurs finances publiques sont en péril, tandis qu’ils ont tari, avec l’austérité, les sources de toute croissance.

Il s’agit à présent de payer la facture alors que les fauteurs de crise ont repris, de plus belle, le monopoly financier. Qui va payer ? Le peuple.

Pour les partisans de la loi du fric comme seule boussole de gouvernance des sociétés humaines, la crise est une aubaine.

Ils considèrent qu’elle va leur permettre aujourd’hui d’imposer toute la logique libérale, qui a présidé à la création de l’OMC, du projet de Constitution européenne rejetée par les Français, de la BCE et de l’Euro.

Il s’agit de lever tous les obstacles qui entravent la « concurrence libre et non faussée », l’envahissement par le profit de toutes les activités. Cela implique la liquidation des services publics, des avancées sociales, du droit du travail… et une austérité drastique, ce que le gouvernement français a commencé de mettre en place avec le budget 2011.

Il est illusoire de penser que nous sortirons de cette impasse sans remettre en cause les cadres qui nous ont été imposés.

Il s’agit de redéfinir une coopération entre pays européens fondée sur le développement des richesses des nations et des intérêts mutuellement avantageux.

Il n’y a pas de sortie de la crise sans que soient demandés des comptes aux banques, sans qu’elles financent l’économie réelle, c’est-à-dire l’investissement productif et des revenus du travail dignes. La question de leur nationalisation nous est posée comme un impératif pour rompre avec le capitalisme du désastre.

Brèves Toutes les brèves

Navigation

Annonces

  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
    ... lire la suite

  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).