Pour une conférence nationale des communistes dès la rentrée Primexit ! sortir du piège des primaires !

, par  lepcf.fr , popularité : 2%

Quelques semaines après le congrès du PCF, la réalité vient percuter des décisions de congrès prises en dehors des réalités politiques.

Lutte contre la loi El Khomri, Brexit, préparation des échéances 2017... autant de sujets sur lesquels les communistes doivent se positionner rapidement.

Nous demandons donc la convocation d’une conférence nationale extraordinaire dès la rentrée pour placer les communistes à l’offensive pour mener la bataille communiste de 2017 dans la perspective de la reconstruction d’un grand parti communiste.

Au niveau européen, le Brexit est un véritable coup de pied dans la fourmilière européenne, témoignant du rejet récurrent de la construction européenne par les peuples. Les catégories populaires ont fait basculer le vote mettant en porte à faux une gauche chantre de « l’Europe sociale » et une droite dure, mais elles restent sans débouché progressiste immédiat. La droite britannique renforce sa politique de dumping et sur le continent les « fédéralistes » accélèrent leur course vers un nouvel empire capitaliste européen.

Dans cette situation, la position du PCF est toujours plus inaudible pour les travailleurs. Coincé entre l’Union Européenne de droite et la sortie de droite, la refondation d’une « Europe de gauche » nous place en accompagnement de François Hollande. Même Fillon et Sarkozy parlent de refondation ! Il est urgent d’affirmer qu’il existe une sortie progressiste de la dictature européenne, que le PCF porte une perspective de rupture avec les institutions de l’UE et ses traités, pour d’autres coopérations entre nations souveraines, pour mettre le socialisme à l’ordre du jour en France.

A l’international, la montée des guerres, les bruits de bottes sur toute la planète, les agressions occidentales contre tout régime politique qui ne se soumet pas aux multinationales, l’affrontement qui grandit contre les Brics, tout appelle à un puissant mouvement pour la paix, la sortie de l’OTAN, la dénonciation de médias aux ordres, la bataille pour le droit des peuples à décider de leur destin. Dans ces conditions, le PGE soumis aux institutions européennes nous éloigne des partis communistes et des luttes des peuples contre l’impérialisme occidental.

Concernant l’élection présidentielle de 2017, ce sera un moment fort de l’affrontement politique. Dans le rapport des forces actuel, elle conduira inévitablement à l’aggravation des politiques menées au service du capital, à l’intégration toujours plus forte dans les diktats européens, à la dérive autoritaire des gouvernements, quel que soit son résultat. Le mouvement social montre la voie mais aussi la réalité des rapports de forces. L’urgent pour le monde du travail est de conforter sa capacité de résistance, d’autonomie, d’engagement dans la durée et l’effort pour rouvrir une issue politique progressiste.

Au contraire, la déclaration de syndicalistes dont des dirigeants communistes, avec des chefs d’entreprise, reprenant le ’ça va mieux’ de Hollande, appelant à la relance du ’dialogue social’ pour ’retrouver une cohésion sociale et économique dans notre pays’ est un véritable coup de poignard dans le dos des manifestants.

Dans ce contexte, hélas, ce que nous prévoyions dès le congrès se vérifie. Le parti socialiste annonce pour fin janvier sa primaire à deux tours avec Hollande. Les frondeurs y participeront. Pour la deuxième fois, ils viennent de nous jouer la comédie de la motion de censure. La primaire de gauche, citoyenne ou pas, est bien morte, il serait temps que notre direction en prenne acte. Or, Pierre Laurent court après Montebourg, préparant de fait une participation à la primaire du PS avec François Hollande. Marie-Georges Buffet soutient Mélenchon qui signe l’acte de décès du Front de gauche, clôt la discussion avec le PCF, annonce des candidats aux législatives dans toutes les circonscriptions. La direction de notre parti est enfermée dans l’impasse qu’elle a imposée au congrès, incapable de porter un point de vue communiste dans la bataille décisive encours. En attendant la fin de l’année, elle rend impossible aux communistes de décider de présenter une candidature aux présidentielles, affaiblissant toutes les candidatures communistes aux législatives.

Le congrès nous laisse bien dans une impasse stratégique, qui peut conduire tout à la fois à l’éclatement du PCF et à son effacement dans la social-démocratie.

L’élection présidentielle de 2017 peut être une étape pour ouvrir la voie, prolongeant le mouvement contre la Loi El Khomri qui montre la possibilité et la pertinence de la résistance, contribue à une prise de conscience nouvelle quant au combat et à l’engagement nécessaire pour battre ces politiques qui veulent mettre les peuples à genou. Il appelle à un effort d’organisation, de réflexion et d’action collective permanent qui est la responsabilité essentielle d’un parti communiste.

Dans ces conditions une candidature communiste à la présidentielle trouverait tout son sens. Affirmant que toute issue politique est étroitement liée au changement de société, à l’affrontement contre la grande bourgeoisie, elle permettrait de redonner confiance dans l’utilité d’un grand parti communiste. Elle s’inscrirait dans une vision d’avenir du combat politique, dégagé du présidentialisme et de l’électoralisme. Elle serait un moment clé pour unir et renforcer l’organisation des communistes.

En conclusion, la solution ne viendra ni des frondeurs, ni de Jean-Luc Mélenchon, ni d’un présidentiable improbable. Prenons nos décisions en toute autonomie. Il est urgent que le débat s’ouvre sur une candidature communiste à la présidentielle. Nous avons beaucoup de communistes expérimentés capables de mener cette bataille, et un résultat significatif, meilleur qu’en 2002, est à notre portée tant la colère populaire contre le gouvernement est forte.

La direction du PCF ne peut continuer à occuper les communistes jusqu’en Novembre pendant qu’elle négocie avec le PS le soutien à un frondeur contre quelques places hypothétiques aux législatives.

Une conférence nationale extraordinaire doit être convoquée dès la rentrée pour placer les communistes à l’offensive pour mener la bataille communiste de 2017 dans la perspective de la reconstruction d’un grand parti communiste.

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