PCF : Affirmer l’utilité du parti de classe dans les luttes. Un débat public organisé à Béziers.

, par  Nicolas Cossange , popularité : 1%

Après une assemblée générale des militants portant uniquement sur le mouvement en cours et les apports possibles des communistes, la section de béziers du PCF a décidé d’appeler à un débat public dans notre local. Pour cela nous avons distribué 2500 invitations dans la manifestation du 19 / 10. L’accueil a été très bon dans tous les cortèges syndicaux et les seuls refus ostensibles ont émané de trois ou quatre « communistes » du groupe Gayssot. La réunion publique s’est tenue le vendredi 22 octobre. Une cinquantaine de personnes y a participé.

En l’absence de Paul Barbazange en déplacement à Paris pour participer au conseil national du PCF, c’est Aimé Couquet qui a présenté un rapport introductif sur la situation.

Il a d’abord démonté, chiffres à l’appui, toute l’architecture des tenants du système économique et social actuel. C’est à une monumentale escroquerie que nous sommes confrontés. L’argent existe et existera pour payer les retraites ainsi que les autres volets de la sécurité sociale. Il suffit pour s’en convaincre de voir l’évolution de la productivité et du PIB.

La démocratie voudrait que le débat ait lieu en toute clarté, en dehors des manipulations auxquelles se livrent le pouvoir et les médias à son service. Notons à ce sujet que momentanément le Midi Libre donne une information complète sur le mouvement, signe de puissance de notre lutte. Idem pour l’état des lieux. Le tout sur un manque de rigueur morale dont on ne citera qu’un exemple celui de l’affaire Woerth - Bettencourt.

La démocratie consiste à respecter la volonté du peuple. Et là visiblement on ne tient pas compte de celle-ci. Les gouvernants s’entêtent dans une position qui se heurte à l’immense majorité des citoyens de ce pays. Ce n’est d’ailleurs pas qu’en France qu’il en est ainsi : en Grèce, au Portugal, en Espagne aussi le peuple ne veux plus subir. En Angleterre on ne prend pas de gants. Partout, quelle que soit l’étiquette du gouvernement on applique les directives d’une Europe qui entend gérer, aux mieux de ceux qui en bénéficient, les intérêts du capital.

Comme l’a fait remarquer Alain Fauré, responsable d’ATTAC sur le biterrois, c’est à un « MEDEF européen » qu’obéissent ceux qui légifèrent.

La discussion, très riche, très diverse également, a permis de cerner plusieurs points qui mériteraient d’être approfondis au plan politique. La situation des personnes âgées, leur solitude qui s’ajoute souvent à leur détresse matérielle a été l’objet d’échanges. De même les questions des rapports entre les générations ou l’impact des technologies nouvelles mal maitrisées dans l’isolement de chacun lié aux moyens de communication dont ont besoin ceux qui n’acceptent pas le diktat des puissances d’argent.

Personne dans l’assemblée n’a déclaré qu’il voulait renvoyer aux échéances électorales de 2012 la résolution des problèmes auxquels nous sommes confrontés. En cela semble- t-il s’est dégagée une des pensées structurantes du mouvement. Les changements qui ne changent rien on connaît a-t-on pu entendre et on n’en veut plus a-t-il été ajouté ! Les perspectives uniquement électorales montrent leur vacuité.

Les difficultés sont générales et à travers la question des retraites c’est l’ensemble du système économique et social qui est mis en accusation, y compris la tentation de recourir à la violence et à la guerre comme on nous y conduisent la présence de nos troupes en Afghanistan, la réintégration de l’OTAN, la réorganisation en profondeur de celui -ci. D’ailleurs six militants de notre section participerons à la manif de Lisbonne le mois prochain.

Nous sommes ici dans la même logique de domination que celle qu’exercent les actionnaires des sociétés sur leurs salariés, l’histoire récente des subprimes illustre de manière probante le mécanisme de la recherche du profit le plus grand dans le temps le plus bref et ses conséquences au plan social.

Une soirée très intéressante qui s’est terminée autour d’un apéritif et d’un mini-buffet, chacun étant invité à verser son obole pour soutenir financièrement les salariés engagés dans des grèves longues et difficiles.

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    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

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    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

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    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

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