OPA Kraft Heinz / Unilever
Le talon de fer des oligopoles de l’agroalimentaire Communiqué de la fédération CGT de l’agro (FNAF)

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On connaissait Unilever pour la longue lutte des FRALIB qui a fait plier ce géant en lui arrachant le droit de continuer l’activité qu’il voulait fermer... Mais du point de vue de certains actionnaires, ce géant pouvait être plus rentable et un encore plus grand a tenté une OPA. C’est le groupe Kraft, avec l’appui du célèbre Warren Buffett qui mène une stratégie de croissance externe et de réduction des coûts pour générer du profit nous dit la revue "capital". L’OPA a raté, la guerre économique est toujours aussi une guerre entre capitalistes... Mais ils sont tous bien sûr d’abord concentré sur la guerre contre ceux qui travaillent, guerre que reconnaissait Waren Buffet dans sa déclaration célèbre "la guerre des classes existe, et c’est la mienne, celle des riches, qui est la mène et qui est en train de la gagner".

Le communiqué de la CGT est très utile pour mieux réaliser la violence de cette guerre de classe et de l’appropriation privée des richesses créées par le travail... Le chiffre parait tellement énorme qu’il faut le faire connaitre pour faire monter la colère...

Chaque salarié d’UNILEVER a apporté 2219€ chaque mois aux dividendes versés aux actionnaires et l’OPA montre que pour les capitalistes les plus violents comme Warren Buffet, ce n’est pas assez. Mais si la direction du groupe Unilever a contré l’OPA de Kraft, c’est bien entendu, en expliquant à leurs actionnaires qu’ils feront encore mieux pour eux... Capital nous apprend que l’entreprise étudiait les moyens de créer plus de valeur pour ses actionnaires  !

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Communiqué de la fédération CGT de l’agro (FNAF)

Le 17 février dernier, les deux financiers, l’helvético-brésilien Lemann, à la tête du fonds d’investissements 3G et l’américain Warren Buffet, patron de la holding Berkshire Hathaway, tous deux actionnaires de Kraft Heinz, lançaient une OPA sur Unilever. Ils n’ont pas hésité à mettre 143 milliards de $ (134 milliards d’€) sur la table, soit plus de 5 fois le chiffre d’affaires de Kraft, pour s’emparer du n°3 mondial de l’agroalimentaire. La plus grosse opération de l’histoire du secteur aurait abouti à former le n° 2 mondial de l’agroalimentaire, nouvel oligopole d’un chiffre d’affaires cumulé de 77,6 milliards d’€. Les actionnaires d’Unilever auraient empoché au passage une prime de 18 % sur le cours de l’action !

Devant un tel niveau de gâchis financier, que certains appellent à la moralisation du système capitaliste relève d’une pure tartufferie. Tout autant que Polman, PDG d’Unilever monde, qui déclarait dans le Figaro du 8 novembre 2016 « l’économie doit profiter à tous sinon on aura la révolution ». Qui peut se satisfaire d’une telle opération spéculative ? Depuis 2015, date du « mariage » de Kraft et Heinz, une vaste restructuration a supprimé 5 000 emplois. Ce modèle de financiarisation, qui permet un taux de rentabilité de 18 %, malgré une croissance du chiffre d’affaires quasi nulle, a de quoi séduire les actionnaires et leur soif de profits. Suite à cette tentative d’OPA, Unilever impose des économies de plusieurs millions d’€ aux usines du groupe en Europe d’ici fin juin afin de contenter ses actionnaires. De telles stratégies mènent l’humanité dans le mur.

Ainsi, quelle que soit la situation, ce sont les salariés qui paient la facture. Autant dire que sans la lutte des salariés pour la satisfaction de leurs revendications et la remise en cause de ce système mortifère qui sacrifie des milliers d’emplois, les conditions de vie et de travail des salariés, le potentiel industriel national, rien ne changera. Ce sera toujours le talon de fer du capitalisme et de ses oligopoles qui imposera sa loi. Les salariés d’Unilever en savent quelque chose. Depuis 3 ans, entre 2014 et 2016, Unilever octroie aux salariés de 0,4 à 0,8 % d’augmentation de salaire, alors que dans le même temps, le groupe a touché près de 8 millions d’€ de CICE. Les filiales françaises d’Unilever ont fait remonter 75,3 millions d’€ en dividendes aux actionnaires en 2015, soit 26 627 € par salarié sur l’année et 2 219 € par mois par salarié. Les richesses qu’ils s’accaparent, ce sont les salariés qui les créent par leur travail.

Les intérêts privés et financiers, en lieu et place de la réponse aux besoins des salariés et des peuples, confirment l’impasse d’un système qui a fait son temps.

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