Bien sûr traquer et punir les coupables. Mais poser publiquement la question : comment se fait-il qu’ils aient pu (...)
Compte-rendu d’une réunion du GUE
La nouvelle législature au parlement européen commencera le 1er juillet. Les nouveaux partis doivent décider à quel groupe parlementaire ils souhaitent participer. Le groupe GUE/NGL aura 50-52 députés, environ 16 de plus que jusqu’à maintenant. La demande de participation de deux petits partis pour la protection des animaux n’a pas encore été accordée. Le PGE lui-même n’aura que 6 députés de plus, alors formellement son influence devrait diminuer.
Les 7 et 8 juin, le comité de direction du PGE s’est réuni à Bruxelles. Quelques contributions portaient sur l’extrême droite, à laquelle la gauche aurait laissé la place dans des questions importantes, comme le constataient Diether Dehm (Die Linke), Elisabeth Gauthier (PCF) et Fabio Amato (Rifundazione Communista).
Le vote FN, qui s’est exprimé dans toutes les régions françaises, s’expliquerait par la destruction du système social et des fondements de la cinquième République, a déclaré le représentant du PG. Après un retrait de plusieurs mois, le PG a recommencé à travailler au PGE.
Une résolution concernant le Traité Transatlantique a été votée ; de même, le PGE soutiendra la campagne d’Izquierda Unida et du PCE pour un référendum contre la monarchie.
Et puis il y a eu un débat sur l’Ukraine.
D’abord le secrétaire de "Borotba", Sergej Kiritschuk, qui s’est refugié à Berlin, a pris la parole, et a expliqué comment le mouvement du Maïdan a été transformé en un mouvement réactionnaire, soutenu par les US et l’UE. Face à la situation menaçante, après avoir été en désaccord avec le Parti communiste de l’Ukraine, Borotba s’est de nouveau solidarisé avec le KPU.
Sergej Gudjenko, le co-président du groupe parlementaire du KPU à la Rada, a évoqué la poursuite du parti et la menace d’interdiction. Pour le PC de l’Ukraine, il serait important de faire connaitre leurs positions, contre la déformation des évènements par les médias.
Ensuite des graves divergences d’opinion se sont manifestées dans le débat. Le représentant du parti luxembourgeois "Dei Lenk" s’en est pris aux deux Ukrainiens. Il est allé très loin, au point de dire que derrière toute cette crise, il y aurait un plan de V. Poutine, qui utiliserait même des fascistes pour imposer ses intérêts. Le gouvernement de l’Ukraine serait néolibéral, mais pas fasciste. Le Maïdan serait un mouvement pour la démocratie, tandis que le mouvement à l’est serait provoqué par des russes infiltrés.
La tentative d’un petit groupe de rédaction pour publier un communiqué commun issu de ces positions divergentes, n’a pas été possible, du fait de divergences trop fortes.
Selon le principe de consensus au PGE, il n’a été possible de trouver un accord que sur des revendications minimales, à savoir, demander "que la violence en Ukraine s’arrête".
(Fin du compte rendu)
Voilà, c’est triste. Aujourd’hui je trouve sur le site du DKP (parti communiste allemand) une nouvelle lettre ouverte du PC ukrainien, adressée à tous les partis communistes, ouvriers et partis de gauche. On attendra qu’elle soit publiée par le PCF. Le journal JungeWelt rapporte que, malgré l’annonce du président ukrainien d’arrêter les combats, les bombardements et les attaques contre les civils dans l’est de l’Ukraine continuent.
Fraternellement,
Sigrid Krings-Holbach