Charte européenne des langues : la preuve par Saverne

, par  Georges Gastaud , popularité : 2%

Décidément, c’est bien parti !

Des Français dialoguant entre eux par les soins d’un interprète dans le cadre d’un conseil municipal, on n’arrête pas le progrès… et l’efficacité !

L’allemand redevenant langue officielle de France puisqu’il est, nous dit-on ci-dessous, « la forme écrite de l’alsacien »… (eh moi qui croyais que la pimpante chanson alsacienne célébrant le « Hans m Schockeloch » était écrite en dialecte et non en « hochdeutsch »*…

Et en fac, des professeurs français enseignant en anglais à des étudiants français ou à des étudiants francophones venus d’Afrique (dehors le tout-venant des étudiants bêtement francophones !).

Bougeons mes amis et camarades sur la défense républicaine de la langue française ! Cessons de considérer ce combat politique central comme une question marginale ! Le démaillage linguistique, accompagné de l’offensive du tout-anglais voulu par le MEDEF (déclarations officielles de Seillères en 2004 au titre du syndicat patronal Business-Europe), sont au cœur de la casse sociale, nationale et républicaine.

C’est au mouvement ouvrier de prendre la tête de cette résistance linguistique sinon, une fois de plus, ce terrain sera occupé par les fachos et ce « renfort » compromettant aggravera encore le déclassement de notre langue commune, celle de Rabelais et de Molière, de Victor Hugo et de Verlaine, d’Aimé Césaire et d’Aragon, excusez du peu !

Dans le silence complice de la gauche établie, l’oligarchie et ses relais détricotent la République une et indivise héritée de la Révolution en tuant le premier service public de France, la langue française. Quand, dans les régions dites transfrontalières et périphériques, le français sera déclassé au profit – en apparence – de la langue régionale, et – en réalité – de l’anglais patronal, en quelle langue crierons-nous « tous ensemble, tous ensemble ! », mes camarades ?

Et si au lieu de s’opposer, les langues régionales, patrimoine indivis de toute la nation, et le français, « langue de la République » au titre de la Constitution, résistaient ensemble au Raminaglobish euro-atlantique qui, sans cela, aura tôt fait de les avaler l’un après l’autre ?

Georges Gastaud

Voir sur le site de l’association CO.U.R.R.I.E.L. la pétition nationale contre la Charte européenne des langues minoritaires et régionales, ce texte néo-féodal qui prend prétexte des langues régionales pour nous renvoyer au Moyen Âge institutionnel.

Saverne, première commune à avoir approuvé la Charte des langues régionales

Culture 6

Publié le mardi 18 février 2014

Le conseil municipal de Saverne (Bas-Rhin) a approuvé « sa » Charte européenne des langues régionales que la France est en train de ratifier (voir nos articles ci-contre). « Une première en France, et même en Europe », estime le maire (UMP) de cette commune de 12.000 habitants, Stéphane Leyenberger.

Concrètement, les habitants de Saverne pourront s’adresser en alsacien aux agents de la mairie ou accéder d’ici la fin de l’année à des formulaires en allemand (forme écrite du dialecte régional). Les élus pourront également s’exprimer en alsacien lors des réunions du conseil municipal, quitte à utiliser les services d’un interprète pour les non dialectophones. « Nous allons aussi proposer des cours de perfectionnement en alsacien à nos agents administratifs, mais sans forcer personne », a indiqué le maire.

« Juridiquement, seuls des États peuvent ratifier la charte, mais rien n’empêche des collectivités locales d’approuver par un vote les dispositions qui les concernent directement », explique Jean-Marie Woehrling, président de l’Association Culture et bilinguisme d’Alsace-Moselle.


*Voici la plus célèbre chanson en alsacien

D’r Hans im Schnòckeloch hät àlles, wàs er will !
Un wàs er hät, dess will er nit,
Un wàs er will, dess hät er nit.
D’r Hans im Schnòckeloch hät àlles, wàs er will !
 
D’r Hans im Schnòckeloch sajt àlles, wàs er will !
Wàs er sajt, dess dankt er nit,
Un wàs er dankt, dess sajt er nit,
D’r Hans im Schnòckeloch sajt àlles, wàs er will !
 
D’r Hans im Schnòckeloch màcht àlles, wàs er will !
Wàs er màcht, dess soll er nit,
Un wàs er soll, dess màcht er nit.
D’r Hans im Schnòckeloch màcht àlles, wàs er will !
 
D’r Hans im Schnòckeloch geht ànne, wo er will !
Wo er isch, dò bliebt er nit,
Un wo er bliebt, dò gfàllts im nit.
D’r Hans im Schnòckeloch geht ànne, wo er will !
 
Jetzt het d’r Hans sò sàtt
Un isch vom Eland màtt.
Lawe, majnt er, kànn er nit,
Un sterwe, sajt er, will er nit.
Er springt züem Fenschter nüss,
Un kommt ins Nàrrehüss.

Brèves Toutes les brèves

Navigation

Annonces

  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
    ... lire la suite

  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).