C’est peu de le dire : nous avons sauvé la paix !

, par  Bahar Kimyongür , popularité : 1%

Le complexe militaro-industriel, les oligarchies impérialistes, les gouvernements les plus engagés pour la guerre (US, France, monarchies pétrolières...) n’ont pas abandonné leurs objectifs, mais ils ont été mis en échec. C’est un fait et nous partageons la satisfaction exprimée par Bahar Kimyongür.

pam


C’est peu de le dire : nous avons sauvé la paix !

Du moins, nous étions à deux doigts d’un cataclysme planétaire qui avait la Syrie pour épicentre et nous l’avons évité de justesse.

Cette victoire appartient d’abord aux peuples et aux gouvernements qui ont exprimé leur refus d’une nouvelle guerre d’anéantissement.

Elle appartient également aux militants qui ont résisté à la désinformation, aux thèses colonialistes du droit d’ingérence et à l’escroquerie intellectuelle du bombardement humanitaire.

Elle appartient enfin à toutes les femmes et les hommes de foi qui ont prié et jeûné pour la paix en Syrie.

Merci à M. Alan Grayson, à son équipe et à tous les congressistes étasuniens qui ont mis la pression sur les décideurs politiques et les lobbies va-t-en guerre.

Merci à l’Amérique de la dignité, celle que nous rêvons de voir trôner dans l’humilité aux côtés de toutes les nations libres.

Merci au peuple syrien qui, dans son malheur infini, trouve encore la force de nous donner espoir.

Merci à vous, merci à nous tous.

Bahar Kimyongür


Comment nous avons stoppé la guerre, pour le moment, par Alan Grayson

(Traduction pam pour lepcf.fr)

Nous l’avons fait !

Cher Bahar,

Après trois semaines frénétiques, au cours desquelles l’équipe Grayson travaillait après minuit tous les soirs, il est temps de faire le bilan de ce que nous avons accompli.

Voici les gros titres de la fin Août, juste avant de commencer notre campagne contre l’intervention militaire américaine en Syrie.

- "Crise Syrienne : US et UK finalisent les plans des frappes militaires" - The Guardian, le 27 août.
- "L’attaque en Syrie dans quelques jours, selon des sources d’opposition" - Reuters, le 27 août.
- "L’attaque contre la Syrie est imminente" - Reuters, le 27 août.
- "Obama va bombarder la Syrie" - Politico, le 26 août.
- "L’armée américaine « prête » à attaquer la Syrie , dit Hagel" - CBS Nouvelles, le 27 août.

Et voici les titres, maintenant :

- "Obama veut explorer la voie diplomatique pour la Syrie" - Reuters , le 10 septembre.
- "Les US prêt à passer par l’ONU pour la proposition sur les armes Syriennes" - The New York Times, 10 septembre.
- "Obama d’accord pour des discussions à l’ONU pour mettre les armes chimiques Syriennes sous contrôle international" - Associated Press, le 10 septembre.
- "La Syrie va signer la Convention sur les armes chimiques et déclarer son arsenal, dit le ministre des Affaires étrangères" - Reuters, le 10 septembre.

Voyons au-delà des grands titres, dans les compte-rendu du Congrès. Bloomberg vient de sortir son propre décompte de la façon dont chacun des membres de la Chambre et du Sénat américains voteraient sur ​​la guerre avec la Syrie. Au Sénat américain, qui est institutionnellement conçu pour favoriser la guerre et l’intervention, le vote pour la guerre est en train de perdre 34-22 . C’est étonnant : le Sénat vote pour la paix ! À la Chambre des représentants américains, c’est encore mieux. Les membres de la Chambre s’opposent à la guerre avec une marge de 10 contre 1. Le Washington Post l’évalue à 26 pour, 251 contre.

En d’autres termes, nous sommes en train de gagner. La paix est en train de gagner.

Comment ce miracle s’est produit ?

Pour répondre à cette question, il faut regarder en arrière.

Vous l’avez fait. Vos appels et e-mails, votre pression. Le complexe militaro-industriel, les néoconservateurs comme Dick Cheney, les clubs de réflexion financées par les groupes sur la politique étrangère à Washington, les fauteurs de guerre au Département d’Etat, ils ont voulu la guerre, mais vous ne les auriez pas laisser faire. Nous nous sommes levés pour la paix.

Maintenant, ce qui est intéressant n’est pas seulement que nous avons évité une action militaire (pour l’instant) . C’est aussi ce qui s’est passé, parce que nous avons évité une action militaire. Nous avons montré qu’un succès diplomatique, écarté il y a une semaine comme non pertinent, est en fait possible.

Il faut y réfléchir. Nous sommes à la veille d’une solution qui :

- Supprime les armes chimiques de la Syrie, empêchant une autre attaque et les mettant hors de la portée à la fois du régime d’Assad et de Al-Qaïda,
- Ne nécessite pas l’utilisation dangereuse de la force militaire par les États-Unis,
- Contraint la Syrie à devenir signataire de la Convention sur les armes chimiques,
- Restaure le rôle du Congrès en matière de guerre et de paix,
- Revitalise les Nations Unies comme une structure pour la paix.

C’est arrivé seulement parce que nous avons agi. À son crédit, le président Obama a écouté. Il a écouté le Congrès, les voix des alliés dans le monde nous demandant de faire une pause, et surtout, il nous a écouté, nous, le peuple de ces États-Unis. Vous êtes intervenu, le président Obama a écouté, et maintenant la paix peut fleurir.

Bien sûr, nous pouvons toujours aller à la guerre - le lobby de la guerre est féroce et implacable. Alors même que nous parlons, les fauteurs de guerre au Congrès écrivent de nouvelles formulations de résolutions de guerre, pensant que si ils tordent tel ou tel mot, en en faisant une toute petite chose, il peut passer. Pour cela, nous disons : un grand et puissant NON.

Nous avons montré que la paix ne peut être plus puissante que la guerre.


texte d’origine en anglais..

How We Stopped a War - For Now, Alan Grayson

We did it !

Dear Bahar,

After three frenetic weeks, during which time Team Grayson was burning the midnight oil every night, it’s time to take stock of what we’ve accomplished.

Here were the headlines in late August, just before we started our campaign against U.S. military intervention in Syria.

"Syria crisis : UK and US finalise plans for military strikes" - The Guardian, August 27.
"Syria strike due in days, West tells opposition - sources" - Reuters, August 27.
"Strike Against Syria is Imminent" - Reuters, August 27.
"Obama Will Bomb Syria" - Politico, August 26.
"U.S. military ’ready’ to attack Syria, Hagel says" - CBS News, August 27.

And here are the headlines, now :

"Obama to explore diplomatic route on Syria," - Reuters, September 10.
"U.S. to Work Through U.N. on Syria Arms Proposal" - The New York Times, September 10.
"Obama Agrees To U.N. Discussion Of Putting Syria Chemical Weapons Under International Control" - Associated Press, September 10.
"Syria Will Sign Chemical Weapons Convention, Declare Arsenal, Foreign Ministry Says" - Reuters, September 10.

Let’s go behind the headlines, to the numbers in Congress. Bloomberg News just came out with its own count of how every single member of the U.S. House and Senate would vote on war with Syria. In the U.S. Senate, which is institutionally designed to favor war and bailouts, the war vote is losing 34-22. That’s shocking - the Senate is voting for peace ?! In the U.S. House of Representatives, it’s even better. House members oppose war by a 10-to-one margin. The Washington Post has it at 26 in favor, 251 against.

In other words, we are winning. Peace is winning.

How did this miracle happen ?

To answer that question, look in the mirror.

You did this. Your calls and e-mails. Your pressure. The military industrial complex, the neoconservatives like Dick Cheney, the foreign policy corporate-funded think tanks in D.C., the warmongers at the State Department - they wanted war, but you wouldn’t let them. We stood up for peace.

Now, what’s interesting is not just that we averted military action (so far). It’s also what has happened, because we averted military action. We showed that successful diplomacy, shunted aside just a week ago as irrelevant, is actually possible.

Think about this. We are on the verge of a solution that :

Removes chemical weapons from Syria, preventing another attack and putting them out of the reach of both the Assad regime and Al Qaeda,
Does not require the use of dangerous military force by the United States,
Compels Syria to become a signer to the Chemical Weapons Convention,
Restores the role of Congress in matters of war and peace, and
Rejuvenates the United Nations as a platform for peace.

This happened only because of our work. To his credit, President Obama listened. He listened to Congress, to the voices of allies around the world asking us to pause, and most importantly, to We the People of These United States. But you spoke, President Obama listened, and now peace may bloom.

Of course, we may still go to war - the war lobby is fierce and relentless. Even as we speak, warmongers in Congress are writing new war resolution language, thinking that if they tweak this word or that word, making it an itsy-bitsy, teensy-weensy war, it can pass. To that, we say, "a big, fat NO."

We have shown that Peace can be more powerful than War.

And hopefully, one day soon, we will not be arguing about where to direct our bombs. If you and I keep working together, we will be trying to figure out what to do with the fruits of peace - the Peace Dividend.

Courage,

Rep. Alan Grayson

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