Aujourd’hui on n’annexe plus on arrime.

, par  Gilbert Remond , popularité : 2%

Depuis quelques jours, l’ensemble des médias et une grande majorité de la classe politique du pays se répandent tous azimuts pour dire leur soutien à la nouvelle révolution orange qui remet en mouvement les idées démocratiques en Ukraine, désignant du coup à la vindicte citoyenne les vilains dictateurs qui gouvernent ce pays. Tout cela parce que ceux-ci, oh sacrilège !, ont refusé l’union.

Notez au passage la nouvelle désignation. L’on ne dit plus "union européenne" mais "union" comme aux temps de la guerre civile que nous connaissons sous le nom de "guerre de sécession", qui aux états-unis avait opposé les états du sud, partisans de l’esclavagisme à ceux du Nord porteurs des valeurs de progrès, de civilisation et de démocratie. Devinez qui est qui, dans la géniale transposition que l’on nous propose subrepticement ?

J’avais pour ma part dans un premier temps eu un moment de doute. Tiens, ai-je cru un court instant, ils veulent retrouver l’union soviétique. Non non non, il ne s’agissait absolument pas de cela, vieux rêveur, mais de pouvoir enfin ramener dans notre zone d’influence ce que ni Clémenceau en dix-huit, ni Dalladier en trente-neuf, ni Hitler à partir de quarante et un, n’avaient pu réussir à faire. Il s’agit comme ils disent "d’arrimer l’Ukraine à l’union". Aujourd’hui on n’annexe plus on arrime. Plus besoin de divisions blindées, seuls les nœuds coulants sont nécessaires, car il s’agit bien de tenir par la gorges les peuples, en particulier par les politiques monétaires.

D’ailleurs ce matin, j’entendais sur "France Inter" cette chose incroyable qu’aucun de nos gouvernements ne supporterait bien longtemps si une telle chose se passait sur leur territoire, à savoir que l’ambassadeur d’Allemagne était venu apporter son soutien aux manifestants pro-européen qui occupent "pacifiquement" l’hôtel de ville de Kiev, ainsi que notre ministre des affaires européennes à qui d’ailleurs la station donnait l’antenne pour qu’il puisse longuement s’expliquer sur les raison de sa présence et que, oui sans s’immiscer dans les affaires intérieures du pays, il était heureux de voir qu’une partie de la population voulait se tourner vers les valeurs de la démocratie et du progrès économique. Non mais imaginez cinq minutes ce qu’aurait déclenché la présence d’un ministre soviétique ou de l’ambassadeur de Chine au pied des barricades du quartier latin en soixante huit, ou si l’un de ces personnages était venu dans la Sorbonne occupée ou dans l’Odéon pour exprimer leur solidarité !!

Pour nos parangons de vertu démocratique, tout cela est plus que normal, d’ailleurs il s’agit là de la grande liberté libérale, de la libre circulation des idées et des produits, surtout des produits, parce que pour les peuples, c’est autre chose voyez vous ! Comme le disent certains de nos édiles au sujet de ces rom de l’est qui prétendent à la liberté de déplacement, il est dommage que les pompiers se pressent d’arriver quand leurs baraquements flambent.

Comme il ne faut savoir compter que sur nous même pour rétablir la vérité des faits et que plus que jamais nous devons mettre en doute la fabrication de l’opinion à laquelle se livre la presse industrielle, je vous invite à lire les contributions diffusées par des blogs de la contre offensive.

Amicalement

Gilbert

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