Deux réactions de militants.
Après le meeting du Front de gauche à Montpellier entre inqiètudes et volonté de contribuer aux mouvements.

, par  Paul Barbazange , popularité : 3%

Quels apports communistes aux mouvements en cours ?

Juger de la nature, de la réalité des mouvements pour savoir comment intervenir en communistes. En essayant de ne jamais pouvoir être perçus comme des donneurs de leçons, mais comme des militants dans l’action. A l’écoute et donnant leur avis. Le premier et le 5 mai ne sont pas si loin. Demain nous aurons dans l’Huma une première idée de ce qu’ont été les débats du CN. C’est aux communistes de choisir.

Faire du 1er et du 5 mai d’intenses moments de mobilisation politique contre l’austérité, travailler au rassemblement des exploités.

Retenu par un débat politique [1] prévu de longue date je ne pourrai participer au CN du 13 04 2013. Cette réflexion est donc la contribution que j’ai envoyée à la présidente de séance.

J’ai participé hier (11 04) au meting du Front de gauche de Montpellier. Peut être vaudrait-il mieux le nommer "meeting de Mélenchon".
L’assistance était nombreuse, jeune, enthousiaste, venue écouter un leader. Le constat de crise profonde du régime est partagé.

Quel peut être l’apport communiste ? Dans les semaines à venir et un peu plus loin.

- Travaillons l’objectif de faire des journées de lutte du 1er comme du 5 mai d’intenses moments de mobilisation contre l’austérité, pour que ces rassemblements soient des mouvements populaires où progresse la conscience du besoin de ruptures immédiates avec le capitalisme. Mesurons l’engagement populaire, améliorons celui des communistes, corrigeons. Sauf mauvaise écoute de ma part, Olivier Dartigolles, porte parole du PCF n’a pas rappelé l’importance décisive tant revendicative et syndicale que politique des rassemblements du premier mai qui auront lieu dans toutes les villes de France, quelques villages et pas uniquement à la Bastille !

Oui, c’est bien de profondes corrections qu’il s’agit !

Les risques sont importants :

- Sous estimations des conséquences matérielles et morales de l’enfoncement dans la crise du capitalisme. Profondeur et durée. Baisse des consommations populaires, précarisation de masse, érosion de tous les systèmes protecteurs, violences subies, progrès du sentiment d’insécurité.

Toutes les classes sociales ne sont pas touchées de la même façon et j’ai la certitude que tous les orateurs se sont beaucoup plus adressés à une "jeune classe moyenne supérieure"- avec ses difficultés profondes, précarité des chercheurs par exemple- qu’aux salariés dans leur diversité : insérés ou non, écrasés par l’évolution des prélèvements capitaliste. Appréciation à pondérer d’une partie des interventions émanents de la rencontre du "Front des luttes" en ouverture, encore que le contenu fut beaucoup plus "emplois-précarité" et quelques dérives sociétales ( couple foulard- laïcité...) que salaires- exploitation...

Je pose simplement la question : Pourquoi aucune "focalisation" sur le salaire minimum à 1700 €,( et tous les revenus de remplacement, pensions, retraites, minimas afférents) pourtant pierre angulaire de" L’Humain d’abord" et seule perspective de lutte rassembleuse de la totalité des exploités contre l’exploitation ? Clef des problèmes de production industrielle et d’emploi en France.

Nous pouvons pour le premier et le 5 mai passer d’un rejet verbeux de l’austérité (c’est le point d’étape actuel) et il vaut mieux ça qu’un vague discours sur la 6 ème République, à des objectifs immédiats incluant la question constitutionnelle avec au premier rang la proportionnelle intégrale et peut être le décompte des blancs et nuls...

- Quel type de rassemblement visons nous ? "Gauche de la gauche"ou rassemblement révolutionnaire majoritaire des exploités ? La vocation (visée ?) majoritaire est essentielle. Gagner à chaque étape tout ce qui peut l’être contre la coalition des droites et le social libéralisme. Cette question, ces différences stratégique de point de vue n’ont pas été abordées. Véritable tartufferie. Le silence sur ce point du dirigeant national du PCF m’inquiète.

- Risque d’éluder l’obstacle qu’est la dilution de la nation dans l’Europe du capital. Se féliciter de "résultats" pour le moment hypothétiques de Syriza ou d’Isquierda Unida, ou des mobilisations des "indignés" peut paraître encourageant....dans l’immédiat. Cela nous permet-il d’avancer dans notre combat contre notre capitalisme et la loi d’airain d’Angela Merkel et Parisot ? La question du devenir de l’Europe capitaliste ne peut plus se concevoir dans une perspective d’aménagements d’une structure construite contre notre classe. Les élections européennes succéderont à quelques jours près aux municipales. Les questions sont déjà posées, seront posées aux électeurs. Les orientations du PGE ne sont pas réponses efficaces.

- Risque d’un "grand retour" de la stratégie d’union de la gauche, non plus autour d’un programme de gouvernement, (pour des propositions de contenu voir plus haut), mais directement à l’étape de la fin des années 70 par ralliement à un chef. Hier Mitterand, aujourd’hui Mélenchon. Avouons que le bougre a de très grande qualités d’orateur, d’acteur, d’humoriste tien,tien et de politicien... et qu’il est plus facile pour chacun d’entre nous d’applaudir ses brillantes saillies ou de suivre son réel "charisme de chef" que de se coltiner l’analyse concrête des situations concrêtes et le travail quotidien, avec tous, sur les conditions du changement.

Une illustration pour terminer, Jean Luc Mélenchon a consacré une partie de son allocution, courte mais rééelle, à la "citoyenneté à l’entreprise". Avec me semble t -il des idées et des objectifs applaudis par la salle. Dans la 6ème République l’entreprise ne peut plus rester un espace de non citoyenneté. Bien. Mais comment va t on arracher l’actuel pouvoir exhorbitant du capital ? Faut il poser cette question ? Quelles nationalisations démocratiques et socialistes ? Sur la base d’une vraie analyse de l’insuccés de 1981 et de l’insuccés relatif de l’URSS.

Il me semble que poser quelques unes de ces réflexions peut aider les communistes à se situer dans le mouvement possible, à l’influencer dans ses perspectives anti capitaliste, à le solidifier.

Le pire serait peut être de ne pas voir les possibles, de rester enfermé dans un mépris hautain, sur le bord, de regarder le démarage possible d’un train. Aussi grave serait de s’installer dans un suivisme bonasse d’activités tribuniciennes et de poursuite des politiques d’accompagnement même au travers d’une "réforme constituante".

Paul Barbazange et les membres du Bureau de section présents au meeting.Meeting du fdg à Montpellier.

Entre espoir inquiétude ?

Pour ma part et cela pour commencer, je dirai inquiétude.

Cela était bien un meeting, mais non du fdg mais de JL Mélenchon.
Cette identification à un chef met à mal la portée et la crédibilité politique d’un tel évènement.

Cela laisse la place à des problèmes second comme la marche du 5 mai à Paris, tout en réclamant une 6ème république.

Aucun orateur dans cette soirée n’a mis l’accent sur la journée internationale des travailleurs le 1er mai

Un comble de la part d’un dirigeant communiste en l’occurrence Olivier Dartigolles qui n’a même pas prononcé dans son discours le mot travailleur et a préféré imiter celui qu’il nomme Jean Luc avec il est vrai beaucoup moins de talent.

Rien de concret sur les enjeux de société en particulier, la misère sociale.
chômage, précarité,crise du logement, minimas sociaux, Union Européenne etc etc.

J’ai eu l’impression partagée d’ailleurs avec beaucoup de camarades du parti ou pas que ces discours formatés étaient adressés à des personnes qui ne rencontrent pas de problèmes dans leurs vies. Des personnes toujours prêtent à réagir et non à agir. En un mot des bobos !

Faire de la politique ce n’est pas aller aux noces de Cana pour voir le miracle de l’eau se changer en vin, car au final faute de grives nous mangerons des merles.
Faire de la politique, c’est se battre tous les jours comme le font les communistes en insistant sur le fait que seul un rassemblement populaire peut nous amener vers le socialisme.

C’est difficile, mais rien ne peut et ne doit se faire sans nous. Nous devons occuper toute notre place.

Le renforcement du parti non pas au jour le jour mais bien minute après minute, seconde après seconde est vital pour que ne meure l’idéal cité ci-dessus et cela passera par le dépassement du fdg.

Nous devons en être le moteur !

Nous devons en être le moteur car tout de même ces meetings ont un petit goût d’espoir donné par la présence de cette incroyable jeunesse.

Certes il faut la politiser !

Mais pourquoi vouloir la museler ( et tant pis si le représentant de la gauche anticapitaliste ( Hermet ...tique [2]) lui qui lui propose l’adhésion directe au fdg.
N’existe t’il pas assez de structures dans lesquelles ils ne se retrouvent pas ,pour parler d’en créer une autre dans laquelle au final ils ne se retrouveront pas plus.
Laissons les vivre, nous avons nous en tant que structure besoin de leur fraîcheur de leur spontanéité.

Pour nous communistes notre combat passe par le fait que l’on doit donner du sens à la vie ,mettre des mots et surtout avoir des actes qui répondent aux aspirations populaires ,pour et avec les populations. Je crois que de ce côté là la jeunesse a beaucoup à nous apprendre.

Nous avons un point commun, ensemble nous dénonçons et nous montrons du doigt cette racine du mal qu’est le capitalisme.

Plus que jamais tous ensemble nous devons le battre nous devons pour commencer contribuer partout à la réussite du 1er mai.
 
M Capron section de Clermont l’Hérault. 34

[1Préparation collective des "Assises du communisme" de Juin 2013.

[2l’intervenant départemental de la GA s’appelle Hermet

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