Appel du Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme aux travailleurs

, par  lepcf.fr , popularité : 2%

Appel distribué sur la manifestation du 1er mai 2013 à Lyon.

Premier Mai 2013

Renforçons notre combat national et international contre l’exploitation capitaliste et la domination impérialiste !

Édifions dans les luttes les organisations politiques et syndicales indispensables à la classe ouvrière pour renverser le régime capitaliste et instaurer le pouvoir des travailleurs et des couches laborieuses du peuple !

La situation des travailleurs ne s’améliore pas. Elle se dégrade même, malgré les immenses disponibilités financières de l’Etat algérien. Les bourgeois, importateurs, gros intermédiaires, industriels ou gros fellahs, s’enrichissent à un rythme effréné. Ils contrôlent les importations, la production et la grosse distribution des biens de base. Avec leur argent, fruit de l’exploitation éhontée des travailleurs des villes et des campagnes, du détournement des richesses pétrolières et des budgets publics, ou au moyen de leur pouvoir dans les hautes sphères de l’Etat, les bourgeois ont acheté les services d’une multitude de fonctionnaires corrompus dans le corps des contrôleurs et inspecteurs des impôts, du commerce, du travail, de magistrats et de responsables de la police et des services de sécurité. Ils peuvent donc se permettre en toute impunité d’augmenter les prix de la pomme de terre, de la tomate et de l’oignon, de la viande, des produits alimentaires de base, des fruits et des légumes indispensables à une alimentation équilibrée. Ils font aussi la pluie et le beau temps sur le marché des matériaux de construction. La hausse infernale des prix de tous ces produits a réduit à zéro les augmentation de salaires arrachées ces trois dernières années par une partie importante des fonctionnaires de l’État.

Les grèves des travailleurs du secteur privé pour des salaires en rapport avec le coût de la vie, pour le respect de leurs droits sociaux, sont violemment étouffées.

Les syndicats ne sont pas tolérés par les patrons privés. Quand les travailleurs s’organisent pour se défendre, les syndicalistes sont jetés à la rue. Dans les cas rares où des magistrats leur donnent raison, ils ne sont pas réintégrés. Les patrons manient la force et le chantage au licenciement, c’est-à-dire à la faim. Les autorités chargées de faire respecter les lois sociales ne bougent pas. Quand elles se manifestent c’est pour intimider les travailleurs.

L’appareil de l’UGTA qui agit comme un instrument policier du pouvoir, ne se met jamais du côté des travailleurs réprimés quand il ne défend pas ouvertement ou de façon indirecte les intérêts des patrons. C’est le cas de Cevital où, l’an dernier, il n’a pas levé le petit doigt pour manifester sa solidarité avec les travailleurs licenciés. C’est le cas du port d’Alger où les instances de l’UGTA ont planté leur poignard dans le dos des syndicalistes. Elles suspendent arbitrairement de ses responsabilités tout représentant des travailleurs qui tient tête aux esclavagistes de la société Dubaï Port World à laquelle le gouvernement a cédé l’essentiel des activités du port d’Alger. Partout, les valets de la bourgeoisie dans l’UGTA, à leur tête Sidi Saïd qui se pavane toute l’année aux côtés des patrons et des ministres, font tout pour imposer l’application de leur "pacte social" avec le patronat et le gouvernement, pour contribuer à améliore le "climat des affaires", c’est-à-dire à augmenter les profits des exploiteurs de la classe ouvrière.

Les capitalistes ne peuvent se passer de la classe ouvrière.

Mais la classe ouvrière peut se passer d’eux

L’évolution de la situation sociale et des luttes de ces dernières années amène la classe ouvrière à tirer de plus en plus vite l’enseignement que ses intérêts et ceux de ses exploiteurs sont irréductiblement opposés.

Il n’existe pas de "bon" capitaliste ou de capitaliste "patriote" ou "honnête". Les capitalistes ne se font de l’argent qu’en s’appropriant les résultats du travail de la classe ouvrière et en mettant la main sans contrepartie sur l’argent du pétrole. Les capitalistes ne peuvent se passer de la classe ouvrière. Mais la classe ouvrière n’a pas besoin des capitalistes. Elle peut construire une économie forte et moderne par son labeur et en alliance avec les cadres honnêtes et dévoués à l’intérêt général, dans l’entraide et la solidarité de tous les peuples qui veulent s’affranchir de la dictature des capitalistes et des multinationales. Avec ou sans recettes pétrolières, elle peut bâtir une économie garantissant le plein emploi, le progrès social et le bonheur dans un monde délivré des incertitudes du lendemain.

Cette évolution lui montre aussi que le régime en place est le régime des exploiteurs, des trafiquants, des voleurs et accapareurs des ressources du pays. Il ne peut se réformer ni changer de l’intérieur. Un changement radical est indispensable. Il ne s’agit pas de remplacer Hadj Moussa par Moussa Hadj, Bouteflika par Benbitour, valet notoire du FMI, ou par un autre exécutant des désirs de la bourgeoisie et de l’impérialisme, pour continuer l’application de la même politique d’appauvrissement des pauvres et d’enrichissement des riches. Il s’agit de transformer l’État de haut en bas. Il s’agit de faire de cet État un instrument aux mains des travailleurs, en alliance avec les petits paysans et les couches intermédiaires qui vivent du fruit de leur travail, avec les cadres honnêtes, pour défendre leurs intérêts.

Seul un régime démocratique révolutionnaire populaire de cette nature peut relancer durablement, et dans le cadre d’un plan, l’économie productive, impulser un développement régional équilibré et harmonieux, faire profiter des richesses du pays toute la population laborieuse, jusque dans ses régions les plus reculées.

Seul un tel régime peut préserver l’indépendance du pays et son intégrité territoriale, mettre en échec les plans dangereux des USA et de l’Union européenne qui intensifient leurs ingérences et leurs opérations de manipulation de diverses catégories de la population, dans le but de faire exploser le pays pour s’emparer de ses richesses pétrolières. Le régime actuel est responsable de l’accumulation de ces dangers. En tant que pouvoir d’État de la bourgeoisie, il est incapable de satisfaire les aspirations fondamentales des travailleurs. Il n’a ni la capacité de tenir tête aux injonctions arrogantes de ces puissances impérialistes, du monarque de l’Arabie saoudite et de l’Émir du Qatar, ni l’envie de les affronter, car les intérêts des classes qu’il représente sont étroitement liés à ceux de la bourgeoisie impérialiste.

Pour parvenir à réaliser les grands changements dont ils ont besoin, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes. La clé qui leur ouvrira les portes de ce changement radical, c’est :

- l’édification d’un parti communiste révolutionnaire de classe résolu à mener les exploités et les opprimés à la conquête du pouvoir pour construire une société socialiste ;

- la création de syndicats de classe, démocratiques et indépendants de la bourgeoisie et des officines impérialistes qui ne font semblant hypocritement de se soucier de leur sort que pour les mener dans des impasses.

A la veille de ce premier mai 2013, le Parti Algérien pour la Démocratie et le socialisme, le parti des communistes algériens, appelle les travailleurs à s’organiser pour se rassembler sous toutes les formes possibles afin de faire entendre leur voix.

Il dénonce l’habitude prise par les autorités depuis 20 ans d’interdire les manifestations ou les rassemblements le 1er mai, sous prétexte de dangers terroristes.

Le PADS exprime sa solidarité totale avec les travailleurs qui réclament des augmentations de salaires, l’amélioration de leurs conditions de travail, le respect de leurs droits sociaux, avec les travailleurs du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, de la SNVI et de la zone industrielle de Rouiba et Reghaia, de la brasserie de Heineken, des cimenteries de l’Est et de l’Ouest, de l’ENIEM de Tizi-Ouzou, des moulins de Mahdia, de la laiterie de Draa Ben Khadda, avec les parapétroliers du Sahara, avec les travailleurs des corps communs de la Fonction publique et les postiers, avec les enseignants et médecins, avec tous ceux qui lient leurs revendications matérielles et morales à l’exigence de l’amélioration de la qualité des services publics.

Il est solidaire des actions des gardes communaux et des "patriotes" qui ont barré la route aux forces de l’obscurantisme.

Il appelle les travailleurs à renforcer leur union face à leurs exploiteurs, à remettre à leur place les responsables qui répondent avec mépris à leurs revendications légitimes.

Le PADS exprime son soutien à la lutte des jeunes des régions du sud pour l’emploi, le logement et la dignité. La marginalisation et les discriminations qu’ils subissent, la misère et l’absence de perspectives des jeunes de ces régions sont le résultat du changement de cap effectué par le régime en faveur du capitalisme. Il appelle l’ensemble des travailleurs à soutenir leurs luttes, à déjouer les opérations des provocateurs, à dénoncer la politique trompeuse du régime d’aide à la création de petites entreprises par les chômeurs, à manifester contre son refus de relancer dans ces régions ainsi que dans tout le pays la création d’entreprises publiques, seules capables de mettre en œuvre une politique de développement industriel et agricole véritable assurant le plein emploi et un niveau de vie décent.

Renforçons la solidarité prolétarienne internationale

Le PADS manifeste sa solidarité avec les travailleurs originaires des pays voisins du sud chassés par la misère et l’insécurité résultant de la mainmise de l’impérialisme sur la région. Il dénonce les brimades de toutes sortes dont ils sont souvent victimes, y compris des autorités qui ont transformé le pays en barrière protectrice de l’Europe contre l’immigration clandestine.

Il appelle les travailleurs algériens à intensifier leurs liens internationaux de solidarité mutuelle avec les syndicats de classe et notamment avec la Fédération syndicale mondiale qui vise à unir à l’échelle internationale le combat contre les capitalistes et la résistance à leurs politiques de casse des conquêtes sociales ouvrières. Il met en garde les travailleurs contre les tentatives de la Confédération syndicale internationale de recruter dans ses rangs des syndicalistes algériens alléchés par les facilités matérielles qu’elle leur accorde. Cette Confédération est la courroie de transmission de l’impérialisme, de ses plans de démantèlement du secteur public et de soumission aux exigences des capitalistes sous couvert de "réalisme" et "d’adaptation aux réalités mondiales" et de "mesures anti-crises".

Il appelle les travailleurs algériens vivant à l’étranger à lutter côte à côte avec leurs camarades des pays d’accueil, à déjouer les pièges du racisme et de la propagande communautariste qui visent à les diviser face à leurs exploiteurs communs.

Le PADS salue la mobilisation permanente des travailleurs grecs qui demeurent la locomotive de la lutte de la classe ouvrière internationale dans sa contre-offensive face à la volonté de la bourgeoisie impérialiste de la réduire en esclavage.

Il exprime son soutien politique et moral aux familles des centaines d’ouvriers et d’ouvrières de la confection du Bangladesh morts dans l’effondrement de l’immeuble abritant des ateliers de confection, au mépris des règles de sécurité les plus élémentaires. Il s’incline à la mémoire des travailleurs victimes de la course sauvage aux surprofits des multinationales, du mépris criminel des capitalistes pour la vie de leurs employés.

Il salue tous les peuples qui résistent aux ingérences des puissances impérialistes, à leurs tentatives de leur dicter leurs ordres.

Il salue la victoire électorale du peuple vénézuélien qui a su repousser les ingérences grossières d’Obama et adresser un message clair aux alliés internes de l’impérialisme.

Il salue la résistance héroïque du peuple palestinien face aux agressions criminelles permanentes des sionistes israéliens soutenus par les États impérialistes.

Il soutient la lutte du peuple Sahraoui pour l’exercice de son droit à l’autodétermination.

Il salue le peuple cubain qui ne plie pas sous un embargo de plus de 50 ans. Il salue le peuple syrien qui subit des drames sans nom du fait du soutien apporté aux forces de la réaction et de l’obscurantisme par les USA, l’Angleterre, l’Union européenne et les monarchies du Golfe.

Il dénonce les provocations répétées des USA contre la République démocratique et populaire de Corée et soutient le droit de ce pays à se doter de tous les moyens qui lui permettent de se défendre contre les plans d’invasion de l’impérialisme.

Il adresse son salut à tous les travailleurs et à tous les peuples à l’occasion de ce Premier Mai, journée internationale de lutte pour un monde sans capitalistes, un monde débarrassé de l’exploitation et de l’oppression, un monde socialiste.

Vive la solidarité prolétarienne internationale !

PADS

27 avril 2013

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