Un film
Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...
Préjugés, fantaisies réactionnaires, faiblesses et erreurs... s’attaquant au capital !
Dans le texte paru en 1916, "Bilan d’une discussion sur le droit des nations à disposer d’elles-mêmes", Lénine critique la position de Rosa Luxembourg contre l’autodétermination des nations [1]. Lénine montre que tout processus révolutionnaire réel est nécessairement hétérogène, et à propos de l’insurrection irlandaise de 1916, montre que comme les révoltes tchèques, elle affaiblissait l’impérialisme et contribuait aux conditions de victoires futures... et que donc les révolutionnaires devait la soutenir, malgré " leurs préjugés, leurs fantaisies réactionnaires, leurs faiblesses et leurs erreurs..."
Une question très actuelle pour les communistes face au mouvement social des gilets jaunes...
« Quiconque attend une révolution sociale ’pure’ ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une révolution.
La révolution russe de 1905 a été une révolution démocratique bourgeoise. Elle a consisté en une série de batailles livrées par toutes les classes, groupes et éléments mécontents de la population. Parmi eux, il y avait des masses aux préjugés les plus barbares, luttant pour les objectifs les plus vagues et les plus fantastiques, il y avait des groupuscules qui recevaient de l’argent japonais, il y avait des spéculateurs et des aventuriers, etc. Objectivement, le mouvement des masses ébranlait le tsarisme et frayait la voie à la démocratie, et c’est pourquoi les ouvriers conscients étaient à sa tête.
La révolution (...) ne peut pas être autre chose que l’explosion de la lutte de masse des opprimés et mécontents de toute espèce. Des éléments de la petite bourgeoise et des ouvriers arriérés y participeront inévitablement : sans cette participation, la lutte de masse n’est pas possible, aucune révolution n’est possible. Et tout aussi inévitablement, ils apporteront au mouvement leurs préjugés, leurs fantaisies réactionnaires, leurs faiblesses et leurs erreurs. Mais objectivement, ils s’attaqueront au capital, et l’avant-garde consciente de la révolution, le prolétariat avancé, qui exprimera cette vérité d’une lutte de masse disparate, discordante, bigarrée, à première vue sans unité, pourra l’unir et l’orienter, conquérir le pouvoir, s’emparer des banques, exproprier les trusts haïs de tous (bien que pour des raisons différentes) et réaliser d’autres mesures... dont l’ensemble aura pour résultat le renversement de la bourgeoisie et la victoire du socialisme. »
Voir en ligne : Bilan d’une discussion sur le droit des nations à disposer d’elles-mêmes
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Cros Jacques
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