Les 4 hommes les plus riches du monde se sont enrichis de 219 millions de dollars en 2020
Alors que l’année a été (...)
Vive la banqueroute... Entretien avec Frédéric Lordon, réalisé par François Ruffin...
Les éditions Fakir publient un livre collectif « Vive la banqueroute ! ». En dix brefs récits, cet ouvrage raconte comment nos grands hommes (Sully, Colbert, Talleyrand, Poincaré, etc.) furent plus radicaux dans leurs actes que ne le sont aujourd’hui ATTAC ou Jean-Luc Mélenchon dans leurs discours. Suivi de « L’irréalisme, c’est eux ! », entretien avec l’économiste Frédéric Lordon.
Cet entretien avec F. Lordon est, comme d’habitude, très instructif. Mené par JF Ruffin, directeur de Fakir (et participant au "Là-bas si j’y suis" de Mermet)
Fakir de ce trimestre est disponible depuis le début du mois d’avril (Ubayens, je l’ai trouvé à Jausiers dès ce moment là à 3€) et comporte en pages 16 et 17 un historique, auquel il est fait référence dans l’interview, sous le titre
LE RENONCEMENT C’EST MAINTENANT !
(ET DEPUIS 30 ANS !).
En moins d’une demi-heure, F. Lordon fait un diagnostic de la situation actuelle, dont je note les phrases/moments suivants :
Il faut opérer - sur les mots/et les concepts - un immense travail de rectification :
L’un des grands enjeux de l’actualité est de priver la chose qui est actuellement au pouvoir de son label de gauche... (Ce que d’ailleurs vient de confirmer Hollande hier dans sa conférence de presse en déclarant : « La gauche de la gauche ne fait pas partie de la majorité »).
Et, à propos du Droit et de la Violence, comme l’a déjà dit "pépé Marx", le formalisme du droit est un manteau de Noé jeté sur la VIOLENCE REELLE de (tous) les rapports économiques.
Les hommes politiques changent... pour conduire la même politique économique, celle du néo-libéralisme qui, depuis 30 ans a largement fait ses preuves dans les domaines du chômage, de l’endettement généralisé des ménages, des institutions financières, et de l’État du fait de la baisse des recettes fiscales. Néolibéralisme qui marque l’intrusion d’un tiers dans le contrat social comme le prouvent lumineusement les explications de Sarkozy qui refusait la réforme des retraites en 2007 et 2008, parce que non envisagée et donc non cautionnée par son élection, et qui l’accepte en 2010, "parce qu’il faut rassurer les marchés pour garder le triple A".
Les alternances sans alternative constituent un carburant extrêmement efficace pour le FN.
Acclimater l’idée de la banqueroute ou du "défaut".
Bonne lecture
Voir en ligne : Acheter le livre sur le site de Fakir....