En date du 19 décembre 2023, l’hebdomadaire ultra-réactionnaire "Le Point" fait état d’un sondage auprès des français (...)
Rwanda : Attentat du 6 avril 1994 à Kigali : la boîte noire est à Paris
Dans une lettre au juge Trévidic, je me suis permis de l’inciter vivement à réclamer les éléments de l’enquête faite par les militaires français qui se sont rendus sur les lieux du crash de l’avion Falcon, à la limite de la résidence Habyarimana à Kanombe. Vous n’êtes pas sans savoir que cet accès a été interdit aux Casques-bleus envoyés par le général Dallaire, ce qui a permis à la garde présidentielle et aux paras-commando rwandais, accompagnés de militaire français, dont le commandant Grégoire de Saint-Quentin, aujourd’hui général à Dakar, de nettoyer le site du crash de toutes pièces qui pourraient permettre d’identifier les auteurs de l’attentat.
Suivant les preuves que je présente ici, les militaires français ont fait des rapports, prélevé des pièces sur l’avion dont les deux enregistreurs CVR et FDR. Ils se seraient même intéressés aux débris de missiles.
Selon mes informations, cette démarche n’a pas été faite par son prédécesseur le juge Bruguière, ni par lui-même. Ces pièces à conviction devraient se trouver soit à l’ancien ministère de la Coopération, dépendant maintenant du quai d’Orsay, soit au ministère de la Défense. Mais vous apprendrez qu’il est plus facile de retrouver par 3 900 mètres de fond la boîte noire du vol Airbus Paris-Rio, qui s’abîma dans l’Atlantique le 1er juin 2009, que de trouver à Paris celle du Falcon 50 9XR-NN.
Le fichier BoiteNoireFalcon.pdf ci-dessus, lu par un logiciel comme Acrobat Reader de Adobe (qui est gratuit) donne accès par des pointeurs aux documents cités.
De même, la version mise à jour de mon livre « La France au coeur du génocide des Tutsi » est déchargeable ici sous forme d’un fichier pdf (67 Megaoctets) : des pointeurs dans les notes de bas de page vous donne accès aux fac-similés des documents cités. Ces documents sont accessibles, indépendemment du livre ici :
À propos de cet attentat, j’ai commencé une page web récapitulative à l’adresse :
http://jacques.morel67.pagesperso-orange.fr/attentat6avril94.html
Aujourd’hui, 10 janvier 2012, le juge Trévidic réunit les parties pour leur communiquer le rapport des experts qui ont analysé les débris de l’avion et entendu des témoins de l’attentat. Cette démarche n’avait jamais été faite par son prédécesseur qui a pris pour vrais des éléments (numéros de missiles et de lance-missiles fournis par le colonel Bagosora, photo d’un lance-missiles) sur lesquels la Mission d’information parlementaire de 1998 avait jeté le doute, évoquant même « une tentative de désinformation » de la part des ex-Forces armées rwandaises. Voir :
http://www.assemblee-nationale.fr/dossiers/rwanda/r1271.asp#P3836_543860
Le juge Bruguière a fondé son accusation sur le témoignage d’Abdul Ruzibiza qui a reconnu avoir menti. Ce dernier avoue devant le juge Trévidic,
http://www.francerwandagenocide.org/documents/Ruzibiza15juin2010.pdf
en juin 2010, peu avant de décéder, qu’il n’était pas sur les lieux de l’attentat le 6 avril, ni même les jours précédents, contrairement à ces déclarations antérieures, dont celles faites au TPIR à Arusha et dans son livre « Rwanda, l’histoire secrète », cautionné par deux universitaires français, Claudine Vidal et André Guichaoua.
Les avocats des Rwandais, injustement poursuivis par le juge Bruguière, feront une conférence de presse mercredi 11 janvier 2012 à 11 h à la Maison des Centraliens, 8, rue Jean-Goujon, Paris 8e, métro Champs-Élysées-Clémenceau ou Franklin D. Roosevelt.