Un communiqué commun, signé par plus de cinquante collectifs, syndicats, associations dénonce la répression accrue (...)
Les droits des femmes : l’accès à certaines professions réservées aux hommes
Rosa Luxembourg était une révolutionnaire et une femme. "Pourquoi n’y-a-t-il pas d’organisation pour les femmes travailleuses en Allemagne ?" s’interrogeait Emma Ihrer dans son essai de 1898.
Rosa Luxembourg écrit un texte qui soutient cet essai : les femmes doivent s’organiser dans les syndicats mais aussi mener un combat politique, entrer dans les réunions publiques, dans des associations politiques.
Le suffrage féminin
Les femmes de la classe prolétarienne étaient soutenues par le suffrage masculin. Il fallait qu’elles prennent conscience de l’importance d’acquérir le droit de vote, comme les hommes. Ce sont les femmes prolétariennes qui ont le plus lutté pour ce droit. Mais c’est le combat commun, des hommes et des femmes , qui obtiendra ce droit.
Les droits des femmes, version bourgeoise
"Les femmes bourgeoises luttent contre les prérogatives masculines, dit Rosa Luxembourg, mais elles seraient des brebis dans le camp de la réaction, et seraient plus réactionnaires que les hommes de leur classe".
C’est très juste. Il faut cependant nuancer.
Vers le milieu du 19ème siècle, en Belgique, deux femmes furent des pionnières dans leur lutte pour exercer le métier qu’elles souhaitaient exercer :
L’une, Isala Van Diest fut la première femme belge docteur en médecine.
L’autre, Marie Popelin (peut-être mon ancêtre) fut la première femme avocate belge.
Cette dernière eut beaucoup de mal à faire des études de droit. Elle dut s’exiler en Suisse.
Une pièce de deux euros commémore le 100ème anniversaire de la journée internationale de la femme célébrée le 8 Mars.
Ces deux femmes créèrent en 1892 la première organisation féministe en Belgique "La ligue belge du droit des femmes".
Ces pionnières belges
Marie Popelin (probablement mon ancêtre) est née le 16 décembre 1846, morte le 5 juin 1913.
Ces deux femmes appartenaient certainement à la bourgeoisie. Leurs parents avaient les moyens de payer leurs études, et surtout, étaient suffisamment évolués pour soutenir les filles dans leur choix.
Car les hommes n’acceptaient pas que les femmes accèdent à ces professions prestigieuses qui devaient rester exclusivement masculines.
Quel chemin parcouru !
Les femmes, par leur combat, ont fini par obtenir le droit d’exercer à peu près tous les métiers : médecins, avocates, enseignantes, ingénieurs, scientifiques, chercheuses etc. Et aussi, aviatrices, conductrices de trains, de bus etc.
Il y a maintenant des filles d’ouvriers, d’employés qui avec beaucoup de travail et un peu de chance parviennent à exercer ces métiers.
Trop peu, hélas.
Aussi je salue ces deux femmes qui ont ouvert la voie, Isala Van Diest et Marie Popelin (sûrement mon ancêtre...).
Elles furent victimes d’ostracisme, de discrimination, de moqueries (elles avaient "du poil au menton").
La parité
Dans la liste des candidats au CN, Pierre Laurent avait fait 2 colonnes pour séparer les sexes, hommes, femmes ! On a échappé à la liste ou lesbiennes, ou transgenres... La dernière femme de la liste, comme profession ? "travaille avec Pierre Laurent". On pense à la "femme" du président ? Curieux comme profession ? Un peu machiste non ?
La parité ne doit pas conduire à diviser des candidats qui sont, doivent rester avant tout communistes et camarades, hommes ou femmes.
Je vais porter la pièce à l’effigie de Isala Van Diest et de Marie Popelin (mon ancêtre, c’est sûr) en médaillon !
Mireille Popelin